Test Les Schtroumpfs – Mission Malfeuille

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PS4

A l’occasion de la sortie de la version PlayStation 5 du jeu de plateforme / action Les Schtroumpfs – Mission Malfeuille ce jeudi 2 décembre, la rédaction de PlayFrance vous livre son avis sur la mouture PlayStation 4 du titre du studio OSome. Elle est sortie il y a un petit moment déjà – le 5 novembre pour être précis – mais ses qualités (et ses défauts) sont toujours autant d’actualité alors mieux vaut tard que jamais.

Schtroumpfs Party 4

Librement inspiré de l’œuvre de Peyo, le jeu vidéo Les Schroumpfs : Mission Malfeuille contient une histoire inédite narrée par une voix off qui use de rimes comme dans un conte pour enfants. A mesure que les pages du livre se tournent, on comprend qu’une mystérieuse plante venimeuse (la Malfeuille du titre) se propage dans le village des petits bonshommes bleus et ses environs. En plus de barrer des sentiers et de faire apparaître des créatures belliqueuses, ce fléau fait germer des graines de maltrappes, sortes de plantes carnivores capables d’emprisonner les bonnets blancs dans des cages végétales. Mandaté par le Grand Schroumpf, le Schroumpf costaud sera le premier de la bande à répondre à l’appel du devoir. Il sera rapidement suivi par la Schtroumpfette, le Schtroumpf à lunettes et le Schtroumpf cuisinier faisant grimper à quatre le nombre de personnages jouables à mesure du déroulement de la narration. Ces héros ne partiront pas en mission la fleur au fusil mais avec un précieux gadget sur le dos : le vaporisaschtroumpf. Concocté par le Schtroumpf bricoleur, ce pulvérisateur proche du canon à eau de Super Mario Sunshine permet de soigner les plantes touchées par le mal, de faire pousser des ponts de fleurs, mais aussi d’asperger les ennemis pour les dissoudre. Plus tard, notre bricolo améliorera même les caractéristiques du gadget pour octroyer de nouvelles compétences à son porteur comme sprinter sous l’effet de la propulsion, planer après un saut, faire un rebond au sol ou bien encore aspirer des projectiles et des ennemis pour les recracher avec force. Les dizaines d’items cachés dans les niveaux ainsi que les glands obtenus en nettoyant les herbes contaminées peuvent aussi être troqués contre d’autres upgrades facultatives comme des cœurs de vie additionnels ou une onde de choc plus importante lors d’un grosplash. L’exploration est récompensée et certains collectibles inaccessibles lors de la première traversée d’un niveau incitent à y retourner ensuite avec la bonne fonctionnalité.

Avec trois modes de difficulté (facile, moyen et difficile) et des points de sauvegarde très réguliers, le jeu se parcourt sans grand challenge. Les objectifs sont visibles en permanence à la droite de l’écran et une cible jaune nous guide constamment vers notre prochaine destination. Se perdre et fouiner en quête du 100 % de nettoyage de la carte et de la collecte totale des trésors provient d’une démarche volontaire et non du hasard. Et vous auriez tort de vous en priver puisque le menu pause facilite les voyages d’un niveau à l’autre, une fois débloqués, pour les refaire sans recommencer le jeu à zéro. D’autant que le titre dispose d’un mode coopératif permettant d’être rejoint à tout moment par un second joueur moins habile avec une manette. L’invité incarne une sorte de robot d’assistance capable de planer dans les airs, de soigner les plantes et de larguer des bombes sur les caisses et les ennemis. Il peut se glisser dans le dos du joueur un d’une pression du bouton triangle pour le laisser passer seul les moments les plus tendus. Avec des commandes et des possibilités moins nombreuses, ce Schtroumpf-bot est idéal pour les plus jeunes qui aideront un parent / un grand frère / une grande sœur à nettoyer plus rapidement la forêt et à combattre les monstres champignons. On a un peu l’impression que cette option a été ajoutée à la dernière minute mais sa présence est tout de même appréciable.

Drago Malfeuille

Le gameplay mêlant action, plateforme et exploration sied bien à l’univers des Schroumpfs, fidèlement reproduit ici avec des doublages français de qualité, des graphismes colorés mignons tout plein et des musiques agréables à l’oreille. On s’amuse de petits détails comme les papillons qui se posent sur les branches, les poissons dans les cours d’eau ou les réflexions de nos camarades quand on traverse le village. Le moteur maison du studio lyonnais OSome s’en sort honorablement même s’il se heurte à des murs invisibles, du clipping lors des travellings des cut-scenes, de la végétation inflexible quand on la traverse et des textures de tronc d’arbres ou de rochers pixelisées. Pareil, la caméra libre, régulièrement capricieuse, n’aide pas à apprécier les distances sur certains sauts et même fixe sur les derniers niveaux elle complique plus la tâche qu’elle ne la facilite. Enfin, les combats contre les créatures manquent d’un véritable système de verrouillage à la Zelda pour ne cibler qu’un ennemi à occire. A la place il est possible d’effectuer des pas de côté (strafer) mais sans que la caméra ne se positionne dans le dos du gnome comme ça se fait généralement. Le résultat est souvent pire que mieux mais la difficulté faiblarde et les checkpoints aident à faire passer la pilule.


Les cinq chapitres du bouquin se parcourent en sept heures environ, ce qui peut paraître un peu juste pour un jeu vendu à 39.99€ en boutique mais il y a bien du temps de jeu supplémentaire à grappiller pour ceux qui veulent obtenir les 17 améliorations et les 5 couleurs de spray. N’oublions pas qu’il s’agit d’un jeu à licence et que cette dernière pèse à la fois sur le coût du développement, sur le prix payé en caisse et sur les intentions d’achat. Remplacez les Schtroumpfs par n’importe quels autres personnages originaux et cette aventure tombe rapidement dans l’oubli tant la proposition est générique, sans prise de risque, mais parfaitement fonctionnelle. On s’amuse quand même beaucoup à incarner ces stars de la bande dessinée belge sur des niveaux majoritairement forestiers (et donc un peu répétitifs) jusqu’à arpenter les couloirs sombres du château de Gargamel, seul et unique boss de cette Mission Malfeuille réussie, mais sans médaille. L’éditeur Microids ayant déjà annoncé quatre jeux Les Schtroumpfs pour les années à venir, cette première approche est encourageante pour le futur de la licence et ravira à coup sûr les plus jeunes à l’approche des fêtes de fin d’année.

Notre verdict

On aime

  • L’univers est respecté
  • Les compétences évolutives
  • Les doublages français
  • Les quatre personnages jouables
  • Les graphismes colorés
  • Le vaporisateur et ses utilisations
  • Plein de collectibles cachés
  • Un mode coopératif en bonus

On n'aime pas

  • La caméra pas toujours au top
  • Les niveaux forestiers répétitifs
  • Les ennemis redondants
  • Il manque un vrai verrouillage des ennemis
  • Quelques textures disgracieuses
  • Un seul boss : Gargamel
  • Pas d’upgrade PS5 gratuite

Fidèle à l’œuvre originale et correctement réalisé avec ses graphismes colorés, ses modélisations respectueuses, ses doublages français et ses musiques entraînantes, Les Schtroumpfs – Mission Malfeuille est un bon produit qui séduira les jeunes joueurs que la licence ne laisse pas indifférents. Le titre d’OSome studio n’est pas exempt de défauts, que nous qualifierons de jeunesse, mais il est suffisamment généreux et amusant pour passer l’éponge sur quelques soucis de caméra et un manque de variété de ses niveaux et son bestiaire. Un titre à glisser sous le sapin de Noël sans se tromper.

Note finale : 7 / 10
Les commentaires
Le
J’attends un petit prix pour me le prendre :D
Le
96eme platine 8-)
Le
96, chapeau ! Objectif 100 avant 2022 alors 😛

Je suis à 38 moi, je vais juste monter à 40.
Le
Je blaguais, je trouvais ça marrant de balancer un platine sur les Schtroumpfs.
Gui

Gui

Le
Je trouve le jeu super propre graphiquement, gg au studio de dev

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