Test Rez Infinite

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PS4

Près de quinze ans après sa toute première apparition sur Dreamcast, l’Objet Vidéoludique Non Identifié de Tetsuya Mizuguchi revient sur le devant de la scène pour accompagner le lancement du PlayStation VR de Sony. Si le gameplay du Rez original a été conservé presque à l’identique, l’immersion totale dans ses niveaux très stylisés à la musique techno évolutive donne une autre dimension au jeu, et les quelques bonus proposés complètent l’expérience de belle manière.

Avant toute chose, précisons que l’utilisation du PlayStation VR n’est pas obligatoire pour jouer à Rez Infinite : le jeu propose à la fois un mode VR et un mode TV, ce qui permettra à tous les joueurs PlayStation 4, équipés ou non du casque de réalité virtuelle, de découvrir pour les nouveaux venus ou redécouvrir pour les fans de la licence ce titre atypique.

Petit rappel

Au cas où vous n’auriez jamais entendu parler de Rez qui, il est vrai, s’est montré plutôt discret depuis la sortie de sa version HD sur Xbox 360 en 2008, rappelons qu’il s’agit d’un rail shooter qui vous propose de plonger dans un réseau informatique baptisé Project-K afin de relancer l’intelligence artificielle qui y gère les flux d’information et semble un peu à la peine ces derniers temps : on ne s’étendra pas outre mesure sur ce scénario sans grand intérêt qui sera de toute façon oublié dès les premières secondes de jeu !

En bon rail shooter, Rez Infinite vous propose de traverser cinq niveaux comptant chacun dix étapes en suivant un chemin prédéfini : si votre avatar est bien visible à l’écran, vous ne pouvez le déplacer et vous contentez donc de prendre le contrôle d’un réticule de visée afin de détruire tous les ennemis (des virus dans le contexte du jeu !) et projectiles qui apparaissent au fur et à mesure de votre progression. La manœuvre est on ne peut plus simple puisqu’il vous suffit de maintenir le bouton Croix appuyé pour verrouiller votre laser sur vos cibles, puis de le relâcher pour que le(s) tir(s) parte(nt). Jusqu’à huit locks peuvent être effectués simultanément, certains ennemis nécessitant d’être touchés plusieurs fois et/ou en différents points de leur structure.



Vous pouvez aussi utiliser le bouton Rond qui déclenchera un Overdrive détruisant tous les ennemis présents à l’écran : la manœuvre est utile lorsque ces derniers deviennent trop nombreux ou que vous ne souhaitez en laisser échapper aucun (le pourcentage d’ennemis éliminés apparaît à la fin de chaque niveau), mais nécessite d’avoir au préalable récupéré un item rouge plus ou moins caché sur le parcours (vous pouvez en stocker jusqu’à quatre). On conseillera de garder ces jokers sous le coude pour les affrontements contre les boss qui constituent systématiquement la dixième étape de chacun des cinq niveaux.

Des items bleus apparaissent également de temps à autre, vous permettant de monter votre avatar d’un rang si vous réussissez à en accumuler huit. Sachant que vous démarrez au rang 1 et que vous perdez un rang à chaque tir ennemi encaissé, vous comprendrez qu’il est préférable de soigneusement récupérer tous ces items dits d’évolution.

Pour en revenir à votre progression dans le jeu, précisons qu’il est nécessaire de détruire toutes les Ouvertures Réseau pour atteindre les 100% d’analyse de chaque niveau : il s’agit de petites boîtes apportées par un vaisseau ennemi qu’il suffit de détruire pour ensuite les activer. Manquer ces objets ne vous empêchera pas de passer à l’étape suivante, mais réduira votre pourcentage de réussite.

Une ambiance du tonnerre

Si le rendu en fil-de-fer renvoyant au film Tron ou au jeu d’arcade Star Wars de 1983 continuera vraisemblablement de diviser les foules (c’était le cas lors de la sortie du jeu sur Dreamcast en 2001 !), il faut bien admettre que l’immersion procurée par le PlayStation VR magnifie l’expérience proposée tout en donnant un petit coup de pouce au joueur : la caméra continue certes de changer d’angle automatiquement pour suivre le chemin prédéfini par les développeurs, mais vous pouvez cette fois regarder tout autour de vous et donc verrouiller puis abattre une cible qui vous aurait échappé en mode TV !

Bien sûr l’aspect sonore du jeu n’est pas en reste et constitue toujours l’un de ses points forts, puisque chaque ennemi détruit émet un son particulier qui vient enrichir les différentes musiques technos accompagnant chaque niveau : pas de gros changement sur ce point par rapport à la version originale, avec les mêmes morceaux et les mêmes effets, mais la spatialisation du son offerte par le PlayStation VR renforce évidemment encore l’immersion.

Côté contrôles, nous avons opté pour le Type 1 proposé par défaut dans lequel vous dirigez le viseur au stick de la DualShock 4 ou au PlayStation Move. Une fois n’est pas coutume nous avons largement préféré la première solution, le système de visée au Move ne tenant pas compte des mouvements relatifs du casque et de l’accessoire : tenez-vous face à votre télé, visez droit devant vous, et le réticule est logiquement positionné au centre de votre champ de vision. Tournez la tête à droite sans bouger votre bras, et le réticule reste au milieu des écrans du PlayStation VR alors qu’on s’attendait à le voir sortir sur la gauche ! Tout ceci n’est évidemment qu’affaire de goût, mais nous avons pour notre part jugé la maniabilité au pad plus intuitive et plus précise. Sachez tout de même que deux autres modes de contrôle sont disponibles : le Type 2 dans lequel vous visez en bougeant simplement la tête, et le Type 3 avec lequel la caméra suit le mouvement du viseur (nausées garanties en moins de trois secondes).

Un contenu connu mais une belle surprise

Ceux d’entre vous qui connaissaient le jeu original ne seront a priori pas spécialement surpris par les modes de jeu proposés : le mode Jouer vous permet de débloquer un à un les cinq niveaux mentionnés plus haut, le mode Voyage est destiné aux débutants et leur permet de parfaire leur style de jeu sur un parcours infini, et les modes Score et Beyond se débloquent pour chaque niveau en les terminant dans le mode Jouer. Tous deux sont centrés sur la course au score, mais le second inclut des niveaux bonus et quelques sous-modes sympathiques dont un mode Boss.

Votre temps de jeu vous permettra de débloquer quelques petits bonus comme de nouveaux types de rayons ou de nouvelles caméras : rien qui change foncièrement l’expérience de base mais un petit plus toujours bienvenu pour les fans hardcore ! Signalons au passage que le jeu bénéficie d’une traduction discutable qui laisse quelques mots en anglais et tombe dans le piège des faux-amis dans le choix des mots français…



On terminera tout de même sur une note (très) positive avec ce qui constitue sans aucun doute l’aspect le plus séduisant de ce Rez Infinite, à savoir son mode Area X débloqué en terminant le mode Jouer (comptez un peu plus d’une heure). S’il reprend l’idée du viseur et du verrouillage pour abattre les ennemis qui surgissent autour de vous, il vous permet cette fois de vous déplacer dans l’aire de jeu en avançant/reculant dans la direction vers laquelle vous regardez. Mieux, il abandonne sa représentation en fil-de-fer pourtant caractéristique et la remplace par un rendu à base de particules de toute beauté : aussi courte soit-elle l’expérience est extrêmement prenante, et donne sérieusement envie de voir l’idée reprise dans un éventuel Rez 2 !

Notre verdict

On aime

  • Le mode Area X
  • Un gameplay toujours aussi prenant
  • La présence des deux modes VR et TV
  • L’excellente immersion en mode VR
  • La finesse d’affichage en mode TV

On n'aime pas

  • Un peu cher (29,99€) pour la durée de jeu
  • La traduction approximative
  • Des niveaux identiques au jeu original
  • La maniabilité au Move
  • On veut d’autres Area X !

Avouons-le, nous n’attendions pas forcément grand-chose du passage à la réalité virtuelle d’un titre vieux de plus de quinze ans à l’esthétisme certes réussi mais plus forcément très séduisant selon les standards en vigueur en 2016. Grave erreur, puisque le PlayStation VR parvient à nous plonger au cœur du Project-K et à offrir de véritables sensations sur des niveaux qui n’ont pourtant pas changé depuis la sortie initiale du jeu. Mais le véritable tour de force de Tetsuya Mizuguchi réside dans son mode Area X qui parvient à moderniser la formule Rez, et nous laisse entrevoir ce que pourrait être le futur de la série si d’aventure elle devait se poursuivre.

Note finale : 8 / 10
Les commentaires
Le
Je vais craquer pour le PSVR à cause de Rez.
Le
J'attendrais une reduc pour celui la!
Le
1h de jeu mais diantre, j'ai du le faire 50 fois !

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