On a joué à Tom Clancy’s Ghost Recon : Wildlands

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PS4 XB1 PC

C’est dans un café-théâtre parisien qu’Ubisoft a reconstitué un petit coin de Bolivie afin de présenter à la presse européenne les nouvelles aventures des Ghost Recon de Tom Clancy, attendues sur PlayStation 4, Xbox One et PC le 7 mars prochain. Au programme : découverte de l’immense zone d’action conçue par les développeurs, présentation de la structure du jeu et des différents aspects de son gameplay, puis séance de prise en main en solo comme en coopération.

Bienvenue dans un futur proche qui a vu la Bolivie tomber aux mains du Cartel de Santa Blanca dirigé par El Sueño : en quelques années seulement, le groupe est parvenu à développer de multiples activités illicites jusqu’à transformer le pays en narco-état. Comme d’habitude dans de tels cas, les Ghosts sont envoyés sur place pour faire le ménage en toute discrétion : ils devront éliminer un à un les lieutenants d’El Sueño, reprenant au passage le contrôle des différentes régions gangrénées du pays, et mettre un terme aux agissements du Cartel.

Un open world en théorie moins dirigiste

C’est en quelques mots bien choisis que Jean-Marc Geoffroy, Creative Manager du jeu à l’origine de son concept de base, nous a résumé la philosophie de Wildlands. Celle-ci s’appuie sur trois piliers déjà vus par ailleurs, y compris dans des productions Ubisoft, mais encore jamais réunis dans un même jeu : l’open world, le shooter militaire, et la possibilité de jouer seul ou en coopération avec drop in/drop out (vous rejoignez et quittez la partie quand vous le souhaitez).

Autre particularité, l’ensemble des 21 régions (qui abritent quelques 26 lieutenants) est accessible dès le début du jeu, et aucun enchaînement de missions ne vous est imposé : vous faites partie d’une escouade de Ghosts, une mission globale vous a été assignée, c’est à vous d’y parvenir en explorant votre environnement, en découvrant les missions disponibles, et en accomplissant celles qui vous paraissent les plus pertinentes.

Dans la pratique, vous êtes donc lâché dans la province montagneuse d’Itacua à partir de laquelle vous pouvez décider d’explorer les alentours ou bien de voler le premier véhicule venu (moto, jeep, buggy, bateau, avion, hélicoptère – une soixantaine en tout) pour partir à l’autre bout de la map : attention toutefois, il semblerait que les forces du Cartel se montrent mieux équipées et plus coriaces dans certaines régions que dans d’autres, ce qui vous obligera peut-être tout de même à nettoyer les zones dans un ordre plus ou moins suggéré !

Quel que soit le véhicule choisi, vous retrouverez une conduite ou un pilotage comparable à l’offre des open worlds actuels. On pense évidemment à GTA 5, mais aussi et surtout à Far Cry ou Just Cause en raison de leurs environnements luxuriants proches de ceux de Wildlands. L’aire de jeu étant particulièrement étendue, on tendra sans doute rapidement à privilégier la voie des airs, d’autant que nos tentatives de quitter les chemins terreux et sinueux d’Itacua se sont souvent heurtées à la végétation dense et aux terrains accidentés de la région : une fois votre voiture coincée dans le décor suite à un virage mal négocié, il n’est pas toujours aisé de la ramener sur le droit chemin ! Rassurez-vous, un système de voyage rapide entre les zones déjà découvertes est disponible, ce qui vous permettra d’éviter les trajets trop longs si ceux-ci vous tapent sur le système.


Ceci étant, zapper ainsi les déplacements vous empêchera vraisemblablement de découvrir les innombrables points d’intérêt disséminés sur la carte, et de participer à certaines activités annexes : il existe en effet de nombreux camps et autres avant-postes du Cartel que vous ne découvrirez qu’en sillonnant les routes de Bolivie, libre à vous ensuite de les attaquer ou de passer votre chemin sans agir. Dans le même registre, vous pourrez croiser des membres du Cartel eux aussi véhiculés et vous lancer alors dans des fusillades en voiture assez sympathiques.

Une grande liberté d’action

Pour en revenir aux missions qui vous attendent, sachez que celle-ci se montrent relativement classiques pour le genre : localiser une cible puis l’interroger ou l’éliminer, récupérer des données dans un camp bien gardé, voler une voiture pour l’amener ailleurs, ou encore stopper un convoi terrestre par tous les moyens possibles. Bref, on est en terrain connu, mais Wildlands vous laisse le choix des armes pour parvenir à vos fins, encore une fois comme un certain Far Cry.

De fait, lors de l’assaut d’un camp du Cartel, vous pourrez évidemment tenter de foncer tête baissée en faisant parler la poudre, ou bien privilégier une approche discrète en utilisant vos jumelles et/ou votre drone pour repérer les gardes et les éliminer un à un. Puisque vous êtes membre d’une escouade de Ghosts, vous pourrez évidemment demander à vos petits camarades d’éliminer telle ou telle menace via un système d’ordres simple mais efficace (se déplacer, stopper, attaquer). Comme souvent dans ce type de jeu, on privilégiera sans doute la discrétion jusqu’à ce qu’une alarme retentisse, nous forçant à adopter une attitude plus musclée. A noter que si nos frères d’armes savent se montrer discrets lors d’une approche furtive, ils semblent relativement épargnés par les ennemis une fois l’alarme déclenchée : vous devenez alors la cible privilégiée des membres du Cartel et devez viser vite et bien pour ne pas y laisser votre peau !

C’est précisément dans ces moments-là que l’aspect coopératif de Wildlands devrait sensiblement changer votre expérience de jeu : bien que les IA qui vous accompagnent en solo soient réactives et relativement efficaces, elles ne peuvent évidemment remplacer l’ingéniosité (ou la perversion, c’est selon !) d’un cerveau humain. Accompagné de trois autres joueurs, vous pourrez mettre en place des stratégies bien plus pointues pour arriver à vos fins, en jouant par exemple sur des manœuvres de diversion, et ne serez plus le principal intérêt des ennemis une fois votre présence détectée.

Seul ou à plusieurs, vous pourrez compter sur le soutien des forces rebelles du pays qui souhaitent elles aussi se débarrasser d’El Sueño : bien qu’elles ne portent pas non plus les américains dans leur cœur, elles feront leur pendant le temps de votre mission le vieil adage « les ennemis de mes ennemis sont mes amis ». Dans la pratique, il vous faudra récupérer sur le terrain différentes ressources pour le compte des rebelles afin de leur demander durant vos opérations de venir vous prêter main forte.

De belles possibilités du customisation

C’est aussi de cette manière que vous obtiendrez de nouvelles armes et autres équipements pour vos Ghosts : de nombreuses pièces d’armes sont plus ou moins cachées sur la map, et ce n’est qu’en les récupérant puis en passant par le Gunsmith (l’atelier des armes) que vous sélectionnerez votre arsenal et en customiserez les différents modules. A vous les viseurs laser et autres silencieux, installés sur votre arme préférée via une vue éclatée du plus bel effet.

Précisons au passage que votre personnage lui-même sera défini au début du jeu via le Charactersmith (éditeur de personnages), et que vous pourrez alors choisir son sexe, son apparence (tatouages, accessoires, camouflage) et sa tenue. D’après les développeurs, des milliers de combinaisons sont au programme et nous avons même pu apercevoir quelques-uns des costumes bonus qui vous attendent. Mais chut, nous ne pouvons pas vous en parler pour l’instant !

Une technique qui tient la route

Si la présentation de Wildlands était à l’origine prévue sur PlayStation 4, un incident lié au PSN Debug (utilisé par les développeurs) a obligé Ubisoft à changer son fusil d’épaule lors de la présentation : rapidement transportés dans les locaux de l’éditeur à Paris, c’est finalement à une version PC quasi définitive que nous avons pu goûter durant l’évènement.


Sans surprise, la prestation technique du jeu nous est apparue plus que satisfaisante, avec une distance d’affichage très confortable, une végétation luxuriante, des textures de qualité, une gestion de la lumière convaincante et une fluidité constante. Les cut-scenes utilisant le moteur du jeu permettent de voir son personnage tel que défini et customisé dans l’éditeur mentionné plus haut, et offrent une belle unité de rendu avec le reste de l’aventure. Mention spéciale aux effets climatiques (pluie, éclairs…) et à la gestion du cycle jour/nuit.

Bref, la version PC nous est apparue suffisamment solide du strict point de vue technique, et l’on attend maintenant de voir ce que les versions consoles conserveront de cette belle prestation.

Si Ghost Recon Wildlands ressemble à bien des égards à Far Cry ou Just Cause, la totale liberté qu’il offre aux joueurs et son aspect coopératif devraient lui permettre de dépoussiérer un genre qui commençait à en avoir sérieusement besoin. La courte session de gameplay proposée lors de cette présentation nous a réellement mis l’eau à la bouche, et nous avons maintenant hâte de poursuivre l’aventure pour voir si les promesses seront tenues sur le long terme.

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