Enchaînez les boss dans Furi de The Game Bakers

Publié le par
PS4 PC

Figures emblématiques des fins de niveau depuis la nuit des temps vidéoludiques (qui n’est pas si lointaine que cela quand on y pense !), les boss ont vocation à offrir un véritable challenge au joueur et demandent généralement plus de réflexion que le menu fretin éliminé en masse par ailleurs. On se souvient forcément de certains des plus retors dans les séries Metal Gear ou plus récemment Dark Souls, pour ne citer que quelques-uns des titres phares dans ce domaine. Alors quand l’équipe de The Game Bakers décide de proposer un jeu entièrement basé sur des combats de boss, en collaboration avec Takashi Okazaki à qui l’on doit le manga Afro Samurai, on est forcément intrigué !

Avec sa vingtaine de personnes réparties dans treize villes aux quatre coins du monde, le studio fait déjà figure d’exception dans la grande famille des développeurs. Rien d’étonnant donc à ce que sa nouvelle production, en gestation depuis deux ans, sorte des sentiers battus en s’articulant complètement autour d’une phase de jeu que la plupart des joueurs considère comme n’étant qu’une petite partie de l’expérience vidéoludique classique.

Mais l’originalité du titre transparaît aussi dans son scénario dont, il faut bien l’avouer, nous ne savons pas grand-chose pour le moment : vous incarnez un personnage qui démarre son aventure enchaîné et torturé, avant qu’un bienfaiteur portant un masque de lapin ne vienne le libérer puis lui servir de guide dans le monde étrange qui l’entoure. Référence à Alice ou plus directement à Matrix, à vous de voir ! Toujours est-il que pour échapper à vos geôliers, il va vous falloir les affronter un à un dans des duels particulièrement dynamiques.


Le premier choc lors de la découverte de Furi réside sans aucun doute dans sa patte graphique très particulière : malgré une palette relativement limitée usant et abusant des teintes de rouge, orange, violet et brun, le jeu parvient à impressionner grâce à un design résolument futuriste, à des effets spéciaux très flashy dont la couleur (bleu, vert, jaune) tranche nettement avec les décors et les personnages, et à une animation sans faille.

Pour en revenir aux duels qui vous attendent, ceux-ci se déroulent dans des arènes fermées de taille variable, pouvant contenir obstacles et pièges. Vous y êtes donc opposé à un unique adversaire, dont il faudra analyser et comprendre les déplacements et les attaques pour placer vos coups au moment opportun. Conformément au manuel du parfait petit boss, vos ennemis disposent de plusieurs phases qui se déclenchent au fur et à mesure des dégâts qu’ils encaissent :   chaque nouvelle phase apporte de nouvelles manœuvres de la part de l’ennemi, et il ne fait aucun doute que la difficulté ira crescendo au fil du combat. 

Dans la pratique, Furi mêle habilement beat-em-all et shooter avec comme on pouvait s’y attendre des séquences de combat au corps-à-corps, mais aussi des phases de combat à distance durant lesquels vous pouvez tirer sur l’adversaire ainsi que sur ses projectiles (pas tous destructibles !) grâce au stick droit. De loin comme de près, vous pourrez compter sur une manœuvre d’esquive bien efficace qui vous permettra non seulement d’éviter un tir, mais aussi de passer au travers des projectiles voire de votre ennemi si votre timing est correct. 

En combat rapproché, le jeu s’articule autour d’un système d’esquives, de parades et de contres qui vous obligera à comprendre les attaques adverses pour espérer remporter le combat : appuyer au petit bonheur la chance sur tous les boutons du pad ne vous mènera à rien, sinon à un game over bien mérité. Là encore l’esquive se révèlera bien utile, que ce soit pour échapper à une attaque de zone (symbolisée au sol par un marqueur rouge quelques fractions de seconde avant que le coup ne soit porté), ou pour passer rapidement derrière un adversaire en garde.

Emeric Thoa, directeur créatif du studio qui menait la présentation, a souligné l’importance pour son équipe du bon équilibre du gameplay : les joueurs devront faire leurs preuves pad en main, mais le jeu devra quant à lui se montrer juste pour éviter que les pads ne volent à travers la pièce. Dans cette optique, il est intéressant de noter que passer une phase d’un adversaire vous allouera automatiquement une vie supplémentaire (vous n’en avez que trois au départ) : il sera ainsi possible de mal engager un combat en perdant une ou deux vies sur sa première phase, sans pour autant compromettre de manière définitive ses chances de victoire. Dans le même ordre d’idées, réussir une parade vous permettra de regagner un peu de vie : à vous de voir si le jeu en vaut la chandelle, sachant q’un timing raté risque de vous faire bien mal !

Evidemment, le fait de proposer un jeu uniquement centré sur les combats de boss amène à se poser la question de sa durée de vie : selon les développeurs, un boss vous prendra de 15 minutes à une heure pour un premier run, l’aventure complète nécessitant de 6 à 10 heures selon votre niveau. Si cela vous paraît court, sachez que boucler le jeu vous permettra de débloquer un mode SpeedRun avec leaderboards intégrés pour frimer auprès de vos amis, mais aussi et surtout un mode Hard qui en surprendra plus d’un : là où la plupart des jeux se contenteraient d’augmenter la puissance et la résistance des adversaires, Furi prend une toute autre direction en proposant des patterns totalement différents du mode normal. Autant dire que The Game Bakers vous offre deux jeux en un, et double ainsi virtuellement la durée de vie de son titre !

Terminons avec un mot sur la bande son du jeu, composée par quelques pointures de la scène électro (Carpenter Brut, Danger, The Toxic Avenger, Wavesharper, Lorn, Scattle, Knight), qui sortira à la fois en version digitale et en vinyle. Pour les fans, sachez qu’un concert est prévu le 8 juillet prochain à La Machine du Moulin Rouge (ex-Loco pour les vieux de la vieille comme votre serviteur). Le jeu sortira quant à lui durant la même période (début juillet) sur PlayStation 4 et PC.

Avouons-le, ce Furi a réussi à titiller notre fibre de guerrier vidéoludique en nous donnant envie d’en apprendre plus sur son univers et de découvrir tous ses boss pad en main. Non seulement le postulat le base de la nouvelle production de The Game Bakers est intéressant, mais en plus son exécution semble largement tenir ses promesses en offrant des combats dynamiques, variés et tactiques. Bref on a hâte de se frotter à la version finale du jeu d’ici quelques semaines.

Les commentaires
Alx

Alx

Le
Hé ben ça m'a pas l'air mal du tout ça. Enfin un jeu vidéo qui fait jeu vidéo et rien d'autre. Bon les couleurs hyper saturées piquent un peu les yeux mais c'est un genre.

Jeux concernés

Publicité