Un peu moins de quatre ans après la sortie de The Crew premier du nom, Ivory Tower lancera le 29 juin prochain sa suite logiquement baptisée The Crew 2. Si l’on y retrouve l’idée de parcourir librement une version réduite des Etats-Unis, vous pourrez cette fois découvrir les différentes régions non seulement par la route mais aussi sur l’eau ou dans les airs. Avec de nombreuses épreuves réparties en quatre styles, jouables jusqu’à quatre en ligne, et une refonte du moteur de jeu permettant enfin un rendu digne de ce nom, le jeu ne devrait avoir aucun mal à trouver son public.

La présentation à laquelle nous avons assisté il y a deux semaines a d’ailleurs débuté par quelques mots du directeur créatif du jeu Stéphane Beley, plus connu sous le pseudo de Fergus, qui nous a rappelé que le premier opus avait rassemblé depuis sa sortie quelques 13 millions de joueurs, et qu’il avait reçu en trois ans pas moins de 20 patchs et deux extensions. Une belle démonstration de la volonté du studio de satisfaire les joueurs, et le gage d’un excellent suivi pour le second volet qui nous intéresse aujourd’hui !

C’est une version Xbox One X extrêmement complète, tant du point de vue de sa technique que de celui de son contenu, que nous avons pu prendre en main pendant plus de trois heures. Dès les premières secondes le ton est donné : on prend le volant d’une Porsche 911 GT3 RS pour filer à toute allure dans les rues de New York, on se retrouve quelques secondes plus tard à bord d’un bateau de course sur l’Hudson River, et on termine dans un avion particulièrement maniable à zigzaguer entre les gratte-ciels. Sensations garanties, d’autant que quelques jolis effets de déformation de l’environnement sont au programme durant les transitions d’une machine à une autre.

Puis vient le moment de redescendre sur terre après cet avant-goût au rythme endiablé, et de suivre un court prologue d’une quinzaine de minutes qui vous explique la progression du jeu : comme souvent vous démarrez en bas de l’échelle du Motorsports en tant qu’Anonyme, et vous devez acquérir suffisamment de followers pour gravir les échelons et devenir Débutant, Populaire, Célèbre et enfin Star. Pour cela rien de plus simple, il suffit d’enchaîner les épreuves classées dans les catégories Pro Racing (bleu), Street Racing (jaune), Off Road (orange) et Freestyle (rose). Chacune de ces catégories abrite différentes disciplines qui doivent au préalable être débloquées, mais il s’agit généralement d’une simple formalité. A vous ensuite de participer aux différentes épreuves disponibles, d’autres s’ajoutant au fur et à mesure que vous gagnez en notoriété. Bien sûr vos victoires vous rapportent non seulement des followers mais aussi des power-ups destinés à améliorer les performances des bolides en votre possession, ainsi que de l’argent que vous dépenserez pour en acheter de nouveaux.

Si les épreuves vous cantonnent à un type de véhicule (voiture / bateau / avion) ou vous imposent les changements de l’un à l’autre, les phases d’exploration vous laissent en revanche libre de passer quand vous le souhaitez de l’un à l’autre grâce au système Fast Fav : un simple clic et une inclinaison du sticks suffisent à vous envoler depuis votre voiture (gare au décor tout de même) puis à passer à votre bateau une fois au-dessus d’un cours d’eau. Nul doute que les sessions multijoueurs seront le théâtre de concours du plus bel enchaînement !

Pad en main les différents véhicules s’apprivoisent rapidement, qu’il s’agisse de voitures de tourisme, de drift ou de course, de buggys, de pick-ups, de bateaux ou d’avions. A vrai dire seules les moto-cross nous ont posé problème en raison de leur extrême réactivité : après discussion avec l’équipe de développement les retours des playtests semblent assez partagés sur la discipline, alors que d’autres font quasiment l’unanimité. On attendra de passer plus de temps au guidon de ces engins sur la version finale pour se faire un avis définitif, les deux ou trois courses disputées durant la session n’étant pas vraiment suffisantes pour s’habituer aux contrôles assez particuliers.

S’il est un point sur lequel le premier The Crew avait déçu, c’est bien celui de sa technique en dents de scie : on avait évidemment apprécié la possibilité de se rendre rapidement aux quatre coins des Etats-Unis, ou celle de zoomer depuis la carte jusqu’à notre position (et inversement), mais il était dommage que la contrepartie soit une modélisation de la lumière basique et une gestion météo statique (souvenez-vous de la route enneigée clairement délimitée par une ligne inamovible !). Heureusement Ivory Tower a revu sa copie pour cette suite et nous offre non seulement un rendu plus chatoyant, mais aussi et surtout une météo dynamique avec à la fois la gestion du cycle jour/nuit et celle de la météo dynamique alternant soleil, pluie et neige. Le jeu a beau afficher des décors et véhicules plus complexes, habillés de textures plus détaillées, la fluidité semble être toujours au rendez-vous, y compris lors des sessions multijoueurs à quatre.

Histoire d’être complet, sachez que les épreuves elles-mêmes ne sont pas les seules activités qui vous attendent dans The Crew 2 : des défis sont aussi au programme, ainsi que des photos à prendre un peu partout dans le pays. Autant dire qu’il y aura de quoi passer de longues heures sur la route, sur l’eau ou dans les airs, et c’est sans compter sur les inévitables surprises qu’Ivory Tower nous réserve après la sortie du jeu !

Plus varié grâce à la présence des bateaux et des avions, plus complet grâce à son système de progression qui vous incitera vraiment à aller de l’avant, plus beau grâce à son moteur de jeu refait de A à Z, The Crew 2 semble réunir tous les ingrédients pour séduire les amateurs du genre. Et autant terminer cet article avec une citation de Fergus himself qui résume bien l’état d’esprit du studio : « On a pris un grand plaisir à le faire, on espère que vous prendrez un grand plaisir à y jouer. »