Test Grand Ages : Medieval

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PS4

Les jeux de stratégie temps réel font petit à petit leur nid sur nos consoles de salon préférées. Mais le portage de ces créations issues du monde PC vers un titre jouable à la manette se fait parfois dans la douleur. Grand Ages: Medieval tente le coup en nous ouvrant les portes de l’Europe dans une époque où tout reste à construire, en se focalisant sur notre capacité à marchander aux quatre coins du continent.

En provenance directe de l'univers PC qui bénéficie naturellement des périphériques adéquats pour ce type de jeu, Grand Ages tente d’offrir une expérience d’aussi bonne qualité malgré l’usage d’une Dualshock. Une difficulté connue qui reste vraisemblablement complexe à surmonter.


Le bien né

Lorqu’il démarre, Grand Ages nous offre la possibilité d’aborder le jeu par différents modes : Campagne, Libre et même Multijoueurs. Le titre recommande fortement de démarrer par le mode Campagne, celui-ci intégrant une sorte de progression par étapes servant de tutorial. Et pour être clair, le passage par ce tutorial est une nécessité absolue pour ceux qui goûtent pour la première fois à ce type de jeu.

On y incarne un héritier qui doit prendre les commandes d’un village pendant l’absence de son vénérable père. Et pour y assurer la prospérité, il est nécessaire d’y installer un certain nombre de bâtisses, et surtout de commerces. Cependant, certaines ressources viennent à manquer, ce qui nécessite de voir au-delà de nos frontières pour justement combler ce déficit. On envoie alors un éclaireur, qui butte sur un autre village. Il faudrait engager un marchand, pour l’envoyer négocier avec cet autre chef qui possède les denrées désirées. Heureusement, on possède quelques deniers à faire valoir, ce qui nous permettra de trouver une issue favorable à cette négociation. C’est en général par la voie de la corruption que l’on viendra à bout des plus récalcitrants.

Le cœur de Grand Ages: Medieval est clairement dans la gestion des denrées et la mise en place de canaux de distribution entre les différents lieux pour augmenter ses profits et son influence. Cette construction, lente et complexe, est la force de son gameplay, et notre réussite se traduit par les différents convois profitables qui se sont établis et se maintiennent grâce à la toile que l’on a tissé.

Bien sûr, toutes nos actions ne se déroulent pas forcément dans la joie et la bonne humeur. La guerre fait également partie du jeu, et il faudra pour cela s’en donner les moyens en développant une armée capable de conquérir les territoires convoités, mais aussi de nous défendre face aux attaques féroces des adversaires une fois sorti du mode Campagne. Mais l’énergie et le coût investis affichent un rendement nettement moins intéressant que la conquête marchande, ce qui rend cet aspect plutôt accessoire et réservé aux amateurs du genre. On y assurera le strict minimum.

La jouabilité aux oubliettes

Si la mécanique du jeu est intéressante, même si l’on en fait finalement assez rapidement le tour, elle n’est clairement pas mise en valeur par l’interface proposée. On a beau savoir que le titre est une adaptation d’un jeu prévu sur PC, on attendait tout de même quelques efforts sur la conversion, car la plupart d’entre nous utiliseront leur belle Dualshock pour échanger leurs minerais. Rien de tout ça : non seulement l’interface est aussi épurée qu’austère, mais en plus de cela le passage d’une fenêtre à l’autre, à la lisibilité douteuse, est une véritable purge. Alors si l’on finit par faire abstraction de cette interface une fois que l’on est vraiment rentré dans le jeu, le début de nos aventures européennes se fera dans la douleur.

Une fois les bases, voire un peu plus, acquises, on peut se lancer dans les deux autres modes de jeu proposés, à savoir Libre ou Multijoueur. Il s’agira cette fois-ci de démarrer dans la zone de son choix, choisir le nombre d’adversaires que l’on souhaite affronter, et la surface à conquérir. Ces parties libres ou paramétrables permettent de se lancer dans une campagne plus ou moins longue selon la férocité de nos adversaires, avec la particularité du mode multijoueur offrant des ennemis moins prévisibles, mais limitant naturellement la taille de la zone à conquérir à moins d’avoir, chacun, une disponibilité sans limite.

Pour ce qui est de la forme, en dehors de l’interface, Grand Ages propose des graphismes de bonne facture. La découverte des territoires cachés derrière cet épais brouillard, permettant in fine de révéler les contours de notre chère Europe, est assez plaisante même si l’ensemble reste il est vrai extrêmement statique et peu diversifié . Et quel dommage de ne pas pouvoir se projeter plus en détails dans le village que l’on se donne tant de mal à faire briller. L’aspect sonore n’est pas non plus d’un dynamisme éloquent : on retiendra quelques pistes de qualité mais globalement l’ambiance est plutôt du genre promenade en forêt le dimanche après-midi, au Moyen Âge. Les autres éléments sonores sont plutôt répétitifs mais ne gâchent en rien l’expérience.

Notre verdict

On aime

  • L'Europe du Moyen Âge comme terrain de jeu
  • La richesse du gameplay dans la construction des voies marchandes
  • Un des rares titre du genre sur Playstation 4
  • Le tutoriel indispensable pour démarrer

On n'aime pas

  • Une interface vraiment peu adaptée à la manette et à la TV
  • L'aspect "guerre" moins riche
  • Peu de diversité dans le contenu graphique et sonore
  • Une fois la mécanique bien assimilée, la rejouabilité prend un coup

Grand Ages: Medieval offre aux amateurs de jeux de stratégie la possibilité de se lancer à la conquête de l’Europe sur console de salon. Le jeu souffre malheureusement d’une interface peu adaptée à l’utilisation d’une manette et d’une TV distante. Malgré cela, une fois rentré dans le cœur du jeu, le titre offre un gameplay intéressant, quoique manquant d’un peu de profondeur. Un constat positivement mitigé, donc, que l’on soit amateur du genre ou novice.

Note finale : 5 / 10
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