Test Assassin's Creed Origins - The Curse of the Pharaohs

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PS4

Après un premier DLC correct mais sans véritable prise de risque de la part d’Ubisoft, le dernier-né de la franchise Assassin’s Creed nous revient aujourd’hui avec une seconde extension bien plus ambitieuse : elle propose non seulement une toute nouvelle zone qui fera rêver tous les amoureux de l’Egypte, mais aussi un scénario qui verse rapidement dans le fantastique et exploite intelligemment ce nouvel aspect pour apporter un peu de fraîcheur à sa formule.

C’est une fois encore dans la peau de Bayek, et sur ordre d’Amunet, que vous débarquez à Thèbes afin d’y trouver un nouvel artefact qui pourrait se révéler fort utile dans la lutte contre l’Ordre des Anciens. Malheureusement les choses se compliquent dès votre arrivée, lorsqu’un petit tourbillon de sable laisse apparaître un nouvel ennemi baptisé « Ombre du Pharaon » qui s’en prend immédiatement aux villageois. En bon protecteur vous n’hésitez évidemment pas à intervenir, et parvenez finalement à vous défaire de l’étrange et coriace adversaire. Votre conviction est faite : quelqu’un utilise l’artefact que vous êtes venu récupérer pour invoquer des créatures d’outre-tombe, et il vous faut absolument mettre un terme à ses agissements !

Une surprise bien amenée

Vous décidez donc d’enquêter afin d’identifier le coupable et enchaînez pendant une grosse première heure de jeu les objectifs « classiques » de la série : parler à untel, inspecter un lieu précis, sauver un personnage important, détruire un bâtiment, vous infiltrer dans les archives pour y récupérer des textes, explorer un sanctuaire… Autant d’activités déjà répétées à maintes reprises dans le jeu de base et qui pourraient laisser craindre que ce second DLC soit dans la même veine que le précédent. Heureusement tout bascule lorsque vous vous rendez dans la Vallée des Rois pour visiter la tombe de Nefertiti qui vous permettra d’atteindre un endroit insoupçonné : l’Au-Delà !

Nous ne vous en dirons pas beaucoup plus sur la trame scénaristique de l’extension mais sachez qu’elle renferme quelques révélations intéressantes sur la série et notamment, vous vous en doutez, sur la genèse de la Confrérie des Assassins. On pourra toujours regretter que le principal rebondissement soit flairé à des kilomètres, mais l’histoire se laisse néanmoins suivre avec grand plaisir.

Un DLC pour les durs

Quoi qu’il en soit vous devrez prouver votre valeur avant d’affronter la malédiction des pharaons : le niveau recommandé pour cette nouvelle quête est tout de même de 45, soit le maximum disponible pour les joueurs ayant complété le DLC The Hidden Ones. Vous pourrez toujours vous risquer à Thèbes en ayant seulement fini la campagne du jeu de base, ce qui devrait vous avoir amené au niveau 40, mais il faudra alors consentir à un peu de grinding avant d’affronter les ennemis de la nouvelle extension. Précisons tout de même que les développeurs ont eu la bonne idée d’inclure un système de « boost » de sauvegarde qui permettra à tous de faire monter Bayek au niveau 45 et de lui offrir un équipement adéquat pour la rude mission qui l’attend. Bien vu !


Vous l’aurez probablement deviné, l’Ombre du Pharaon affrontée au tout début de la mission se dressera régulièrement sur votre route par la suite et se montrera toujours particulièrement dangereuse. Mais vous rencontrerez dans l’Au-Delà des ennemis encore plus coriaces en la personne des Pharaons eux-mêmes ! Plus rapides, plus puissants, ils sauront changer de tactique en plein combat pour tenter de vous mettre à terre. Méfiez-vous aussi des Guerriers d’Anubis qui ne présentent pas de danger particulier lorsqu’ils sont esseulés mais peuvent se révéler plus compliqués à combattre en groupe.

Heureusement pour vous l’extension repousse encore la limite de niveau de Bayek, cette fois jusqu’à 55, et ajoute sept nouvelles compétences à débloquer. De nouvelles armes et tenues sont aussi au programme, ainsi qu’un nouveau matériau permettant de faire monter le niveau des armes. Evidemment vous ne trouverez ce dernier que sur les carcasses fumantes des ennemis les plus forts, à savoir les Ombres du Pharaon et les scorpions de l’Au-Delà.

Un monde onirique

Si nous avions déjà largement loué les prouesses des graphistes d’Ubisoft dans notre test du jeu de base, il faut bien avouer qu’ils ont une fois encore réussi à nous surprendre avec cette extension. D’abord avec la modélisation de Thèbes et de la Vallée des Rois, particulièrement réussie, mais ensuite et surtout avec cet Au-Delà onirique découvert au détour de l’exploration d’un tombeau : vous progressez difficilement dans une caverne à peine éclairée de quelques bougies, et l’instant d’après vous êtes ébloui par le soleil face à une immense plaine recouverte de blé doré au centre de laquelle se dresse fièrement un temple magnifique. L’impression est saisissante, et la zone mérite d’être explorée si vous n’avez pas peur de vous frotter aux ennemis qui la peuplent.

Côté durée de vie les joueurs bien préparés peuvent s’attendre à une petite dizaine d’heures pour boucler la trame principale, tandis que les inévitables activités annexes permettront de doubler voire de tripler la donne.

Notre verdict

On aime

  • Une bonne dose de fantastique
  • Le spectacle de l’Au-Delà
  • Des ennemis costauds
  • Quelques révélations

On n'aime pas

  • La première heure un poil poussive
  • Pas de grosse nouveauté de gameplay
  • On devine les rebondissements scénaristiques

Après nous avoir laissés sur notre faim avec son premier DLC bien trop conventionnel, Assassin’s Creed Origins reprend des couleurs en nous offrant une véritable plongée dans le fantastique à la rencontre de personnages historiques emblématiques qui sauront vous donner du fil à retordre pad en main. Alors certes les missions restent dans la lignée de ce qu’a pu nous offrir la campagne principale il y a six mois, mais la découverte de l’Au-Delà et la bonne dose de surnaturel injectée à cette extension en font une belle surprise qui devrait ravir les fans du jeu.

Note finale : 8 / 10
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