Test Jurassic World Evolution

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PS4

Le vieux rêve de John Hammond est aujourd’hui à la portée de tous. Avec Jurassic World Evolution, il est donné aux joueurs l’opportunité de créer leur propre parc de dinosaures sur PC et consoles de salon. Ne leur reste plus qu’à bien tenir leurs dinos en cage… Du moins, mieux que les héros des films !

Genre par essence identifié « PC », les jeux de gestion sont une denrée plutôt rare sur cette génération de consoles. Alors, il y a un an, lorsque le studio Frontier Developments a annoncé le développement de ce Jurassic World Evolution sur Xbox One et PlayStation 4, il y avait de quoi être surpris. Les britanniques n’en sont pas à leur premier coup d’essai dans le genre, sur consoles : on leur doit notamment les Thrillville (2006, 2007) ou plus récemment Zoo Tycoon (2013).

Un beau spectacle pour les fans de la licence

Reste que le développeur basé à Cambridge est surtout connu pour son Planet Coaster, nouvelle référence de la gestion de parc à thème depuis sa sortie sur PC en 2016. Fort de ses compétences en la matière, c’est tout naturellement que le studio s’est emparé de la licence Jurassic World – le premier film de la nouvelle trilogie en cours – pour proposer une version réactualisée de Jurassic Park : Operation Genesis (2003), premier soft de gestion dans l’univers des films éponymes. Ou comment créer son propre parc à dinos en jeu vidéo. Consoles actuelles obligent, force est d’admettre que le lifting est réussi : le jeu est d’une beauté et d’une fluidité remarquables, sans la moindre perte à l’occasion du moindre zoom-dézoom un peu trop brutal. Véritables stars dans le jeu, les dinosaures sont ceux qui profitent le plus de ce soin global apporté à la réalisation. Jamais dans un jeu vidéo on n’avait vu des créatures – au nombre de 42 au lancement – aussi bien modélisées et aussi brillamment animées. L’expertise des derniers films n’y est sans doute pas étrangère, en termes de design et de comportement, mais le rendu général fait indéniablement son effet. Pour ainsi dire, les premières entrées en scène des dinos les plus emblématiques de la série restent des moments assez marquants pour qui éprouve un minimum de sympathie pour ces gros lézards.

De manière générale, « JWE » est un régal pour les fans de la saga cinématographique. De l’architecture des bâtiments aux musiques, en passant par le bestiaire et le casting vocal, le jeu est très fidèle à la licence dont il s’inspire, et tout particulièrement au premier Jurassic World. Un petit plus pour l’immersion, forcément. Pour autant, on aurait pu en attendre encore plus : on a notamment du mal à comprendre l’absence des Ptéranodons ou encore du Mésosaure, si ce n’est en prévision de futurs mises à jour (qui a dit DLC payants ?)… Cela pourrait sembler de l’ordre du détail mais cet oubli pose aussi un problème de variété des structures du parc : en dehors des simples enclos, il n’y a pas véritablement d’attractions à proprement parler, comme auraient pu l’être un « théâtre d’eau » ou une volière, voire un espace enfants comme aperçu dans les premières minutes du premier film Jurassic World. En l’état, le parc « made-in JWE » apparaît un peu austère, comme manquant d’un peu de fun, de fantaisie.

Accessible mais assez vite répétitif

Mais un parc ne se monte pas tout seul… En effet, le joueur devra aménager un total de cinq sites prédéfinis, au fil de sa progression, plus un autre – la fameuse Isla Nublar – qui se débloque en mode libre (sans objectifs, en gros). Le but étant, bien sûr, de tous les faire vivre, autant sur le plan économique que du point de vue du divertissement. Dans la campagne, cela se traduit par divers objectifs à remplir, selon trois critères : animation, recherche scientifique et sécurité. Outre l’évolution naturelle du parc, des contrats (faire combattre des dinos, mener des expéditions à tel endroit, etc.) sont régulièrement proposés afin de booster la réputation dans ces trois domaines. Attention, se concentrer sur un critère se fait au détriment des deux autres et il recommandé de switcher, afin d’assurer un bon équilibre général. Que les allergiques aux écrans de stats se rassurent, la gestion de parc dans Jurassic World Evolution reste relativement simple pour le genre. Cela rend la partie accessible, mais on aurait tout de même aimé en voir un peu plus à ce niveau, histoire de renouveler le challenge et les préoccupations du joueur. Dès lors que les mécaniques sont bien assimilées, une certaine routine finit fatalement par s’installer. Et les « accidents » – tempêtes tropicales et/ou dinos qui s’échappent – n’y changent rien.


Le principal leitmotiv dans la progression du joueur demeure l’extension constante du parc et, surtout, de son panel de dinosaures. Pour découvrir de nouvelles espèces, il est nécessaire d’envoyer des équipes faire des fouilles à divers endroits de la planète. Les fossiles et échantillons d’ADN récupérés permettent alors d’incuber des dinos, plus ou moins intéressants selon la qualité de leur génome. Les premiers essais sont rarement fructueux mais, avec le temps et de nouvelles expéditions, les connaissances sur les espèces s’améliorent. A défaut, il est également possible de mixer leur ADN avec celui d’un animal (grenouille, varan, etc.) pour améliorer certaines de leurs caractéristiques. Car oui, les dinos présentent tous un profil différent : solitaires ou sociables, amateurs de grands espaces… Leur confort et leur santé est à prendre en considération pour la bonne tenue du parc aux yeux du public. Il est d’ailleurs possible d’intervenir directement auprès d’eux, dans leur enclos, pour leur administrer médicaments ou sédatifs, en vue TPS (effet garanti, là encore). Un vrai jeu dans le jeu, dont les subtilités se révèlent au fur et à mesure des découvertes et qu’arrivent de nouveaux pensionnaires. L’aspect gestion se concentre surtout là, sur les dinos, plus encore que sur l’organisation générale du parc.

Malgré tout, on fait encore vite le tour des interactions possibles entre les individus, de même que de la boucle de gameplay. Les tâches s’enchaînent certes assez vite, sans trop de répit, mais on réalise rapidement que l’on fait souvent la même chose. La campagne n’en demeure pas moins agréable, avec cinq îles aux enjeux très différents. Et aussi une ergonomie plutôt à l’avenant, ce qui n’était pas gagné d’avance sur consoles. Dans l’ensemble, la proposition est cohérente et plutôt bien exécutée. Plus que de la gestion poussée, Jurassic World Evolution offre d’abord un sympathique spectacle, (très) joli rollercoaster d’émotions fortes pour les amoureux des dinos. Et ce n’est peut-être pas si mal, au final.

Notre verdict

On aime

  • Les dinos, joliment animés et modélisés
  • L’ergonomie, pas trop mal pensée sur console
  • La réalisation générale
  • L’immersion pleine dans l’univers des films (musiques, voix, etc.)

On n'aime pas

  • Le strict minimum côté gestion…
  • … et la répétitivité qui en découle
  • L’absence des dinos aériens et marins
  • Un certain manque de fantaisie, peut-être

Pour cette première incursion sur console de salon, le jeu de gestion à la sauce « Jurassic World » fait le job, avec une ergonomie plutôt bien adaptée au support et surtout, une réalisation des plus alléchantes. Au moment des premières fondations, le charme opère et l’entrée en scène régulière de nouveaux dinosaures fascine sans mal. Mais passé ces premières heures, la bonne impression de départ s’estompe pour laisser place à une certaine monotonie : trop simpliste, la gestion de parc devient vite routinière et n’offre plus vraiment de surprise à partir d’un certain moment. Mais qu’importe, Jurassic World Evolution n’en demeure pas moins une belle proposition, relativement accessible et spectaculaire pour le genre, d’autant plus sur PlayStation 4.

Note finale : 7 / 10
Les commentaires
Le
Je le prendrai.
Le
Pas indiqué dans le test mais il y a déjà eu du DLC gratuit pour de nouveaux dinos.
Le
Ouaip, les espèces "stars" du dernier film ont été ajoutées dans cette MàJ : le Baryonyx, le Carnotaurus, l’Allosaurus, le Stygimoloch, le Sinoceratops et l’Indoraptor.
Le
Pouet a écrit : lun. 2 juil. 2018 06:53 Pas indiqué dans le test mais il y a déjà eu du DLC gratuit pour de nouveaux dinos.
Du DLC à télécharger sur le PlayStation Store ? Parce que je ne vois rien de gratuit sur la boutique.
Le
My bad j’ai vérifié et c’est direct via un patch!
Le
Pour info il est à 40€ à Auchan, pareil chez Amazon je crois.
Le
C'est 40 euros en magasin chez Auchan ou seulement les précommandes internet ? Parce qu'il est en rupture sur la boutique en ligne.

Jeux concernés

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