Test Candle : The Power of the Flame

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PS4

Près de deux ans après sa première parution sur Steam, le jeu d'aventure Candle : The Power of Flame sort enfin sur nos consoles. Disponible le 26 juillet sur PlayStation 4, Xbox One et Switch en numérique pour 19,99€, ce titre indépendant développé en Espagne par Teku Studios aura l'honneur d'une édition physique le 24 août prochain pour 24,99€. En attendant cette date, notre verdict est déjà tombé et il est élogieux.

Déclarer sa flamme pour l'aventure

Passée une cinématique d'introduction narrant la genèse de ce monde original, le jeu Candle : The Power of Flame entre rapidement dans le vif du sujet. On y découvre le jeune Teku, un guide lumière dont le village est attaqué par les sbires du despote local Wakcha. Les casemates sont en feu, certains civils ont péri sous les crochets des soldats Yaqa et le dernier espoir repose entre les mains du chaman de la tribu. Problème : le sage du village a été enlevé et c'est à vous que revient la lourde tâche de le secourir. En tant que guide-lumière, notre bonhomme peut compter sur une main-bougie et sur son courage pour réussir sa mission. Ce n’est déjà pas si mal me direz-vous puisque sa bougie est une sorte de couteau suisse capable de l'éclairer dans les endroits sombres, d'éloigner certaines créatures, d'allumer des brasiers, d'activer des portails de téléportation et de lancer un genre d'onde de choc lumineuse pour déclencher certains mécanismes. En revanche garder sa torche allumée le rend immédiatement visible par ses ennemis qui fondront alors sur lui pour le molester. Mieux vaut donc parfois écraser la mèche pour passer discrètement dans le dos des gardes et ainsi les pousser dans le vide ou à l'eau par exemple.

De cette quête de la lumière provient une partie du gameplay de ce jeu d'aventure bourré à craquer d'énigmes et de puzzles. Chaque tableau ou presque est l'occasion de se creuser la cervelle pour savoir comment le passer. Nous ne sommes pas loin d'un épisode 2D d'Oddworld dans la représentation et le level design jouant parfois sur la profondeur et les arrière-plans comme dans l'Odyssée d'Abe. Si le ressort incandescent est souvent sollicité, de nombreux mécanismes fonctionnent également pour remuer nos méninges : des caisses à pousser, des leviers à tirer, des casse-têtes à résoudre, des chemins alternatifs à emprunter, des ennemis à contourner, des objets à utiliser au bon endroit ou à donner au bon personnage… Les moments de réflexion sont suffisamment variés pour se renouveler sans risque de redondance. La difficulté est dans la bonne moyenne du genre et les plus attentifs trouveront toujours un indice planqué dans les décors pour les aiguiller vers la solution. En l'absence de système d'aide, seule l'observation permet de nous orienter vers la résolution. Une carte grossière dans le menu pause et un bref descriptif des objets en votre possession depuis l'inventaire peuvent également apporter un minimum de soutien pour progresser.


Comme dans la plupart des point’n’click, les objets nécessaires à notre avancée sont répartis sur plusieurs tableaux nous incitant à faire des allers-retours réguliers. Pas besoin de cliquer n’importe où pour autant, déjà parce que Teku se dirige directement au stick analogique gauche sans l'intervention d'une souris virtuelle et ensuite parce qu'une icône contextuelle apparaît lorsqu'une action est possible. Grimper à une échelle, manipuler une manette, ramasser un objet, pousser quelque chose, allumer sa bougie ou entamer le dialogue passent par la touche Carré quand le petit dessin approprié s'affiche. Les autres touches sont basiques : le bouton Croix pour sauter en longueur, la direction Haut du stick pour sauter en hauteur, la gâchette R2 pour courir, Triangle pour entrer dans l'inventaire et Rond pour éteindre sa flamme. La prise en main est accessible et intuitive, à part peut-être quand on oriente un peu trop le stick en diagonale et que notre bonhomme se met à sauter alors que ce n'était pas le but de la manœuvre. C'est vraiment pour pinailler.

Brûler de passion pour la 2D

Les différentes images qui illustrent ce test parlent d'elles-mêmes, Candle : The Power of Flame est une prouesse visuelle. Non pas qu'il déborde de polygones et de textures 4K à en faire ventiler une PS4 Pro en plein été mais parce que les décors ont été entièrement peints à la main à l'aquarelle puis intégrés au moteur Unity. Rien d'étonnant alors d'apprendre que le directeur créatif du studio est un ancien étudiant des Beaux-Arts ibériques. Les environnements ultra colorés regorgent de détails et de coups de pinceau, donnant l'impression que des illustrations conceptuelles type artworks prennent vie sous nos yeux. Certains pourraient lui reprocher des décors surchargés au point de ne pas repérer les éléments interactifs ou des différences premiers plans / arrière-plans pas assez prononceés et éventuellement responsables de quelques chutes, mais ce serait vraiment s'attarder sur des détails au lieu de considérer l’œuvre dans sa globalité. Le character design particulier, entre formes géométriques et masques de bois, pourrait, lui aussi, déplaire selon les goûts et les sensibilités de chacun mais dans l'ensemble les protagonistes collent bien à l'ambiance. Les animations à l'ancienne, image par image, contribuent aussi à cette bonne impression de bande dessinée vivante qui émane de cette charmante production.

Du côté de la bande son nos oreilles sont choyées entre la voix-off anglaise (sous-titrée en français) d'un narrateur n'intervenant qu'aux moments opportuns (il n'est pas là pour commenter chaque action) et les musiques relaxantes idéalement choisies. Les habitants de ce monde ne parlent pas mais s'expriment par de sympathiques petites animations dans des bulles au-dessus de leur tête. Nous sommes ici encore dans le registre de la BD, et nous y resterons pendant un petit moment puisqu'il faut compter sur une durée de vie entre huit et dix heures selon votre aisance à trouver les solutions ou votre résistance à la tentation d'aller sur la toile trouver une soluce. Ce serait dommage de céder à la facilité puisque le jeu en vaut la chandelle…

Notre verdict

On aime

  • Les énigmes relevées mais abordables
  • La réalisation artisanale, riche et colorée
  • Les musiques relaxantes et bien choisies
  • La durée de vie convenable
  • L’univers original et attachant

On n'aime pas

  • La direction artistique particulière peut déplaire
  • Certains objets difficiles à repérer dans le décor
  • Les sauvegardes manuelles à ne pas oublier

Une sortie estivale discrète cache parfois une petite pépite indépendante comme ce Candle : The Power of Flame. Jeu d’aventure magnifiquement peint à l'aquarelle avant d'être numérisé sur Unity, le titre de Teku Studios offre un univers original et des énigmes retorses qui stimuleront votre matière grise durant l'accalmie des vacances. Assez long, beau et complexe sans être frustrant pour autant, cette aventure dépaysante est une invitation à l'évasion. Acceptez-là !

Note finale : 8 / 10
Les commentaires
Le
Ok tu donnes encore envie :)
Je note le jeu.
Le
Génial !

Par contre je le prendrai sur Switch.

En portable ce genre de jeu c'est génial. :love:
Le
Il aurait eu sa place sur PSVita aussi... :pfff:
Le
J'y suis pour rien, inutile de me faire la tronche.
Le
Non, le smiley est à destination de Sony. Si John Kodera passe sur le forum...

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