Test Perils of Baking

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PS4

Interpellés par la mise en chantier d’un portage sur PlayStation Vita de Perils of Baking, nous avons récemment parlé de ce jeu de plateforme 2D dans les colonnes de PlayFrance. Aujourd’hui nous vous proposons un test complet de sa version PlayStation 4 en attendant la finalisation de son itération de poche. Le jeu est en ligne sur le PlayStation Store depuis le vendredi 31 août pour 7,99€.

Super Mario Brioches

La jalousie est un vilain défaut, sans doute l'un des pires, surtout quand il frappe une fratrie. Quand le plus jeune de deux frères voit sa popularité croître en raison de ses talents culinaires, le plus âgé se sent frustré au point de rechercher un ancien artefact maléfique capable de donner vie à ses pâtisseries. Entouré d'une armée de brioches, de donuts et autres viennoiseries, le grand fera tout pour stopper le petit qui cherche à le ramener à la raison. C'est sur cette courte cut-scene sous-titrée en anglais que démarre Perils of Baking, un jeu de plateforme rétro sentant bon les années 80. Quelques secondes suffisent pour se rendre compte que le titre du studio indépendant Lillymo Games a des relents de Super Mario Bros. Les graphismes pixélisés, la palette de couleurs limitée, les cookies qui remplacent des pièces d'or, le saut sur la couenne des ennemis pour les occire, les musiques chiptune et les bruitages caractéristiques renvoient à la NES. Le jeu lorgne également du côté de la Super Nintendo en empruntant le système de progression par « mondes » répartis sur une carte comme dans Super Mario World.


Perils of Baking ne se limite pas au pillage de l'héritage de Shigeru Miyamoto mais ajoute sa pierre à l'édifice de la plateforme 2D par quelques subtilités. Tout d'abord une jauge en haut à droite de l'écran comptabilise le nombre de sucreries que vous avez ingurgitées, et une fois celle-ci à cinquante, vous obtenez un cœur supplémentaire. Il ne s'agit pas d'un « continue » pour refaire une tentative depuis le début du niveau mais bien d'une tolérance additionnelle au contact ennemi. Comme l'impose le genre, le moindre effleurement d'un gâteau vous retire un cœur et stoppe net votre progression lorsque votre dernier vient à sauter. Par contre, si vous êtes assez bon pour vous goinfrer sans perdre de vie et que votre jauge de cœurs est pleine notre gars se dote alors d'un couvre-chef de cuisinier. Ce couvre-chef magique lui permet de donner des coups de spatule avec le bouton R1 et d'en lancer à l'infini en pressant Carré. Tant qu'on parle des touches, les sauts sont logiquement placés sur le bouton Croix (une petite pression pour un petit saut, une pression prolongée pour sauter plus haut) et les boutons R2 et L2 avancent ou reculent légèrement la caméra pour anticiper les dangers. Les directions haut et bas de la croix directionnelle ont la même fonction, cette fois-ci pour jeter un coup d’œil au ciel ou au sol. Notons l'attribution d'une fonction de course en maintenant la touche Carré pour le bonheur des amateurs de speed run voulant établir des records de vitesse. La prise en main ne pose aucun problème et ne pourra être jugée responsable de vos échecs.

Une large palette de saveurs

Perils of Baking s'ancre dans une certaine modernité par la présence de sauvegardes automatiques à chaque fin de niveau, d'un checkpoint à mi-niveau symbolisé par un stand de pop-corn et de reprises illimitées du jeu au dit point de passage en cas de mort prématurée. Ces facilités aident grandement à progresser dans des mondes à la difficulté croissante (et réelle), surtout dans les chambres secrètes et les niveaux cachés plus corsés. Plus exigeants que les autres niveaux, ces « bonus stages » obligent à davantage de réflexes et à une maîtrise parfaite des mécanismes du gameplay comme le rebond automatique en sautant sur un ennemi. Avec une quarantaine de levels principaux, des salles bonus et quatre secret maps, vous en aurez largement pour vos huit euros. Comptez trois à quatre heures de gameplay selon votre habileté, votre sang froid, et votre envie de tout débloquer, comme les lettres du mot BAKER planquées dans chaque niveau. C'est toujours plus qu'un plombier à moustache à ses débuts.

Perils of Baking tire surtout son épingle du jeu par des élans d'originalité. Parce que 40 niveaux de plateforme standard pourraient paraître lassants, le jeu saupoudre ses mondes d'une variété bienvenue avec des levels à bord d'un wagonnet sur rail, sous l'eau en apnée, en tenant un ballon à la main, dans un four en marche et des zones où la gravité est inversée (vous avancez la tête en bas). Ces moments de récréation font du bien et cassent la routine qui serait tentée de s'installer dans ce genre. Développé par une toute petite équipe avec un budget modeste, le soft n'est techniquement pas à la hauteur de la puissance d'une PlayStation 4. Si les graphismes pixélisés servent le propos d'un jeu de plateforme rétro façon 8-bit, il est tout de même bien moins détaillé et agréable à regarder qu'un Shovel Knight par exemple. Si vous êtes de ceux pour qui la trilogie Crash Bandicoot nécessitait une remasterisation parce qu'ils la trouvaient trop vilaine dans sa version PlayStation, passez votre chemin sous peine de vous brûler la rétine. Le minimalisme qui règne ici risque de ne pas plaire à tout le monde mais satisfera les mêmes nostalgiques qui se sont rués sur la NES Mini Classic.

Notre verdict

On aime

  • Le nombre de niveaux
  • La variété des situations
  • Les secrets à trouver
  • Les checkpoints et sauvegardes
  • Le prix doux

On n'aime pas

  • En anglais
  • Les graphismes dépouillés
  • Les musiques sommaires

Véritable déclaration d’amour aux jeux de plateforme 8-bit dans la lignée d’un Super Mario Bros, Perils of Baking réveille nos papilles grâce à certains niveaux originaux très bien pensés. La variété des situations et des arrière-plans casse la routine qui pourrait logiquement s’installer sur les quarante niveaux principaux que compte cette production modeste mais riche d'idées. Par contre graphiquement il ne faut pas être intolérant au minimalisme rétro sous peine d'avoir des haut-le-cœur. Il sera sans doute plus digeste sur le petit écran de PlayStation Vita puisqu'il est actuellement en préparation sur la nomade de Sony.

Note finale : 7 / 10
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