Test Devil May Cry 5 Special Edition

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PS5

Fort d’un accueil chaleureux de la presse et du public lors de sa sortie sur PlayStation 4, Xbox One et PC l’an dernier, Devil May Cry 5 entend bien confirmer son succès avec sa Special Edition disponible dès le lancement des consoles de nouvelle génération. Au programme une résolution et une fréquence d’affichage rehaussées pour les joueurs suffisamment équipés, un nouveau niveau de difficulté, du raytracing et surtout le retour de Vergil en tant que personnage jouable. De quoi justifier une nouvelle plongée au cœur du Qliphoth ? Pas forcément.

Au cas où vous auriez fait l’impasse sur la sortie du jeu l’an passé, nous ne pouvons que vous conseiller de lire notre test de la version PlayStation 4 réalisé à l’époque. Nous ne nous concentrerons en effet ici que sur les ajouts de cette Special Edition, dont le contenu lié à Vergil sera aussi disponible sur l’ancienne génération via un DLC payant (4,99€).

Le retour du frère prodigue

Puisque nous venons de l’évoquer, commençons donc notre tour d’horizon par l’arrivée de Vergil, frère aîné de Dante et père de Nero, en tant que personnage jouable. Une demi-surprise pour les habitués de la série puisque l’on a déjà pu prendre en main dans les Special Editions de Devil May Cry 3 puis Devil May Cry 4 celui qui a souvent joué le rôle de grand méchant. L’homme reprend d’ailleurs ici une bonne partie de ses caractéristiques du précédent opus, à commencer par sa jauge de concentration qui matérialise son attitude calme et réfléchie durant les combats : là où un Dante saute sur tout ce qui bouge et découpe les ennemis à la chaîne, Vergil préfère analyser la situation et porter ses coups au moment opportun à l’aide de son épée Magic Edge, son katana Yamato ou ses gants démoniaques Beowulf (on passe de l’un à l’autre avec L2 et R2).

De fait, sa jauge de concentration dont le niveau détermine la force des attaques se remplit lorsqu’il réalise des Air Tricks (téléportation des ennemis) ou des esquives, mais se vide rapidement lorsqu’il court, est touché par son adversaire ou frappe dans le vide. A noter que son épée permet d’accélérer le remplissage de la jauge, tandis que son katana offre des enchaînements ultra-rapides et que ses gants se montrent les plus puissants (mais aussi les plus lents). Une fois pleine, la jauge de concentration augmentera le nombre de coups de chaque attaque de Magic Edge, accroîtra la portée de Yamato, et permettra aux attaques de Beowulf d’être chargées sur trois niveaux. Vergil peut aussi compter sur les lames Magic Blade pour les attaques à distance, le ciblage des ennemis (R1) permettant toujours de se concentrer sur un adversaire en particulier.

Logiquement équipé d’une jauge de Devil Trigger grâce à laquelle il peut faire usage de ses pouvoirs démoniaques, Vergil doit en remplir au moins trois sections avant de pouvoir invoquer un Doppelgänger, clone de lui-même qui reproduira la moindre de ses attaques et dont vous pourrez régler la vitesse de réaction à la croix directionnelle. Vous pourrez aussi lui demander d’exécuter une version plus efficace du Judgment Cut en appuyant puis en relâchant le bouton Triangle au bon moment, le timing pouvant paraître serré lorsque plusieurs ennemis vous ont pris en grippe.

Plus originale, la jauge de Sin Devil Trigger se remplit en transférant l’énergie du Devil Trigger par pression continue du bouton L1. Une fois pleine, vous pourrez exploiter tout le potentiel de votre forme démoniaque et être pendant quelques secondes plus résistant, plus rapide et plus puissant. Autre curiosité, Vergil peut se transformer durant quelques secondes en V, personnage découvert dans la version originale, ce qui lui permettra de regagner un peu d’énergie pendant que son associé s’occupera des menaces avec son oiseau Griffon et sa panthère Shadow.


Comme les autres combattants du jeu, Vergil récoltera au fil des niveaux des démonites (orbes) de différentes couleurs lui permettant d’améliorer peu à peu ses capacités (jauges de vie et de Devil Trigger allongées, possibilité de continuer la partie en cas de mort...) et de débloquer de nouvelles compétences. Il apprendra par exemple à parer plutôt qu’à esquiver, et enrichira son catalogue de combos avec chacune de ses armes.

Au cas où vous vous poseriez la question, les missions remplies par Vergil sont exactement les mêmes que celles de Nero, V et Dante dans le jeu original, si ce n’est que la cinématique d’introduction change (ceux qui ont déjà bouclé l’aventure savent sans doute pourquoi !) et que toutes les autres ont été supprimées. De fait la narration aux commandes de ce nouveau personnage manque clairement de liant (voire de cohérence), mais l’essentiel n’est pas là : le gameplay proposé par Vergil se montre encore plus technique que ceux de ses comparses, et c’est avec plaisir que l’on exploite les nouvelles possibilités qui nous sont offertes pour fracasser du démon.

Un challenge bien relevé

Et pour que nous puissions en profiter au maximum, les développeurs de Capcom ont eu la bonne idée de reconduire le célèbre mode de difficulté Chevalier Sombre Légendaire. Non seulement les ennemis y sont aussi coriaces que dans le mode Fils de Sparda, mais ils sont en plus beaucoup plus nombreux au point que certaines batailles renvoient aux affrontements dantesques de la série Dynasty Warriors ! Autant dire qu’il est préférable d’avoir d’abord bouclé le jeu dans les difficultés inférieures pour disposer d’un personnage bien préparé avant de se lancer un tel défi.

Au cas où cela ne suffirait pas, un mode Turbo augmentant la vitesse du jeu de 20% est aussi disponible pour les plus courageux : les fans de speedrun seront sans doute aux anges mais les joueurs lambda se contenteront vraisemblablement de la vitesse de base qui offre déjà des combats bien rythmés !

Un passage à la next-gen pas totalement convaincant

Cerise sur le gâteau, Devil May Cry 5 : Special Edition profite de la puissance accrue des consoles de nouvelle génération pour offrir de nouvelles options destinées à améliorer la fluidité de son action ou la qualité de son rendu. Il est par exemple possible d’activer le Framerate élevé pour avoir droit à un affichage en 120 images/seconde, ce qui nécessite évidemment un téléviseur compatible pas forcément très courant pour le moment chez les joueurs.

Très en vogue ces temps-ci, le raytracing est aussi de la partie avec deux modes différents : le mode Graphismes vous permettra de profiter en 4K des reflets et de la gestion de la lumière inhérents à cette technique, la contrepartie étant une fluidité régulièrement mise à mal lors des scènes trop chargées, tandis que le mode Performances se contentera du 1080p pour éliminer tout risque de saccade. Bien sûr il est possible de désactiver complètement le raytracing pour conserver un affichage 4K totalement fluide, la question étant donc de savoir si son utilisation apporte vraiment quelque chose au jeu de base.

Pour être honnêtes, nous n’avons pas été vraiment convaincus par son impact alors que nous n’avions aucun doute à ce sujet pour Spider-Man : Miles Morales. D’abord parce que le jeu de Capcom compte beaucoup moins de surfaces réfléchissantes que celui d’Insomniac, ensuite parce que les décors du premier ne sont pas aussi détaillés que les environnements du second (en particulier dans le Qliphoth !), enfin et surtout parce que les textures de Devil May Cry 5 : Special Edition semblent avoir été directement reprises de l’opus original. Leur manque de finesse fait un peu tâche après avoir découvert d’autres titres du line-up de la PlayStation 5, et cette impression un peu gênante occulte au final les bienfaits, certes timides mais tout de même présents, du raytracing.

Autre petite déception, le chargement initial du jeu est artificiellement allongé par l’affichage des logos de l’éditeur, du développeur, et de quelques middlewares, sans oublier les messages indiquant le chargement réussi de la sauvegarde que d’autres jeux passent tout simplement sous silence. Heureusement le chargement des niveaux profite lui bel et bien du SSD de la console, ne nécessitant que 2 à 3 secondes d’attente.

Précisons enfin que l’utilisation des fonctionnalités de la DualSense est relativement limitée, avec un bel effet adaptatif sur R2 lorsque Nero utilise le système Exceed pour précharger son épée Red Queen, mais des vibrations par ailleurs plutôt classiques.

Notre verdict

On aime

  • Vergil est un vrai plaisir à jouer
  • La difficulté Chevalier Sombre Légendaire pour les masochistes
  • Résolution et fluidité accrues sur les équipements compatibles
  • Le rendu un peu amélioré par le raytracing

On n'aime pas

  • Les textures n’ont pas été retravaillées
  • Impossible d’importer sa sauvegarde PS4
  • Le chargement initial artificiellement allongé par les logos
  • Dispensable si vous avez déjà retourné l’original

Si vous aviez eu l’idée saugrenue de passer votre chemin lors de la sortie du jeu original sur la précédente génération de consoles, il ne fait aucun doute que cette Special Edition est faite pour vous. Non seulement vous découvrirez un gameplay varié, riche et addictif, mais vous profiterez au passage de l’ajout de Vergil en tant que personnage jouable et de toutes les sympathiques améliorations techniques implémentées par Capcom. Attention toutefois certaines ne se révèleront utiles que si votre équipement est adapté (écran 4K et/ou compatible 120Hz), et il faut bien admettre que l’impact du raytracing est quelque peu amoindri par les textures apparemment non retravaillées du jeu. Quant aux joueurs qui auraient déjà passé des heures sur la version originale, il est probable qu’ils trouvent un peu élevé le ticket d’entrée demandé pour cette Special Edition, fixé à 39,99€ : ceux-là peuvent vraisemblablement enlever un ou deux points à la note ci-dessous !

Note finale : 8 / 10
Les commentaires
Le
Précisions par rapport au test :

Pour ceux qui veulent la version physique, le jeu sortira le 1er décembre
Pour ceux qui ont déjà sur PS4, le DLC sortira le 15 décembre avec Vergil, le mode turbo, le legendary dark knight etc... pour 5 euros
Le
Je vais attendre patiemment son arrivée sur le Game Pass :)
Le
Tu veux dire PlayStation Plus / PlayStation Now bien sûr ! :non:
Le
Almamida a écrit : lun. 9 nov. 2020 18:32 Je vais attendre patiemment son arrivée sur le Game Pass :)
Je crois que la version One X est sur le Gamepass.
Le
Sn@ke a écrit : lun. 9 nov. 2020 20:45
Almamida a écrit : lun. 9 nov. 2020 18:32 Je vais attendre patiemment son arrivée sur le Game Pass :)
Je crois que la version One X est sur le Gamepass.
Ah c'est parfait alors! Merci :)
Le
Non, DMC5 n'est plus dispo sur le Game Pass depuis quelques semaines.
Le
Ah, désolé pour la fausse joie !
Le
C'est pas grave, celui là finira bien dans le Game Pass :o

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