Après l’épisode -Sign- de qualité, la franchise Guilty Gear Xrd revient sur Playstation 4 avec l’édition -Revelator-. Les jeux de combats étant franchement peu représentés sur consoles de salon, on ne peut qu’être heureux d’accueillir ce nouveau venu, même s’il n’offre que quelques améliorations par rapport à son prédécesseur.

La fameuse série, fraîchement installée sur Playstation 4, a connu de nombreux épisodes sur les générations précédentes. Il aura fallu quelques années pour que cette dernière puisse renaître, pour un troisième “volet”, portant le doux nom de Xrd -Sign-. Si les qualités de ce titre ont été saluées par les joueurs, ces derniers regrettent le faible nombre de personnages à incarner. C’est en parti la raison de cette nouvelle édition, -Revelator-, qui apporte également quelques billes supplémentaires sur la trame scénaristique, centrale dans Guilty Gear.

Plus qu’un jeu de combat

Si le troisième “volet” a mis du temps à voir le jour, c’est parce que les développeurs ont poussé l’importance de la trame scénaristique à son comble : cette dernière, racontée dans un mode histoire sous la forme d’un animé de deux heures coupé en différents épisodes, est entièrement réalisée avec le moteur du jeu. Modéliser les personnages pour les rendre visuellement crédibles dans cet animé est complexe, ce qui est une des raisons avancées du faible nombre de personnages de -Sign-.

-Revelator- reprend l’ossature de -Sign- en termes de contenu. Le mode histoire est encore là. C’est toujours un animé non-interactif de deux heures, que l’on peut toutefois regarder par tronçons, et profiter alors d’une bibliothèque d’informations supplémentaires entre les chapitres, sur l’histoire ou le développement du jeu. On a la possibilité de se lancer dans le traditionnel mode Arcade, où l’on pourra prendre connaissance de l’histoire de chacun des personnages. Un mode missions permet de se fixer des objectifs plus ou moins compliqués. Un mode M.O.M. donne une couleur RPG au jeu, en permettant d'acquérir de l’expérience et des items au fil des combats. Et enfin un mode online est bien présent, qui en plus d’être très performant et peu sujet au lag, offre une fonction crossplay avec les possesseurs de Playstation 3. Mention spéciale pour le lobby, un village en 3D qui permet de s’y exprimer à travers un avatar plutôt sympa, et qui offre quelques à cotés permettant de rendre l’expérience plus fun, expérience à partager avec plusieurs dizaines d’autres joueurs.

Un gameplay riche et accessible

Mais le plus intéressant est très certainement le mode Dojo, et les différents tutoriels proposés pour apprendre à maîtriser le jeu. Car on ne va pas se mentir, devenir un expert d’un jeu de combat 2D de ce genre demande traditionnellement beaucoup d’investissement, voir même des compétences de Jedi. Pour aider les joueurs à apprendre les mécaniques du jeu et à progresser, ces fameux tutoriels ont été soignés en offrant des petites missions amusantes à réaliser qui mettent en œuvre le gameplay. Cela commence par les mouvements, puis les différents coups possibles, puis les combinaisons, et ainsi de suite. A travers ces stages spécialement conçus pour les néophytes et ceux en recherche de progression, il y a clairement un avant et un après, et les mécaniques de gameplay avancées autour du Roman cancel, permettant de stopper un combo pour permettre d’en démarrer un nouveau instantanément, ou des super attaques, deviennent très rapidement appréhendables.

Cela dit, pour rendre la tâche plus simple pour les joueurs en difficulté avec les possibilités de jeu de Guilty Gear, un réglage plus accessible des commandes est possible, le Stylish Mode, qui permet de réaliser certaines techniques avec un seul bouton plutôt qu’une combinaison.

Une fois le gameplay maitrisé, on ne peut que savourer les possibilités de combat offertes, avec ces combos sans fin, les prises, les techniques spéciales, la garde, le tout avec un dynamisme sans équivalent.

La force de Guilty Gear, c’est aussi le panel de combattants proposé, en termes de variations de gameplay. Si la précédente version devait se contenter de 15 véritables combattant, -Revelator- fait monter le compteur à 23, avec toujours des personnages offrant des caractéristiques spécifiques. Les amateurs de poings, de sabres, d’armes à feu ou de sorts seront servis, et l’équilibrage est de bonne facture, même si les nouveaux venus semblent avoir la côte lors des joutes en ligne.

Graphiquement superbe

Sans faire dans l’extraordinaire, les enchaînements de techniques profitent d’un visuel franchement superbe. Les personnages, historiquement des sprites 2D, sont désormais de magnifique modèles 3D en cel-shading. L’animation, lors des coups spéciaux ou le KO, offre un rendu animé du plus bel effet, du bout de l’épée jusqu’aux cheveux. Pour les séquences de combats, les développeurs ont volontairement réduit le nombre d’image des animations pour que le rendu soit similaire aux jeux de combat 2D historiques. Un sans-faute, ou presque, dans la mesure où la Playstation 4 semble fatiguer un poil sur certaines séquences.

La bande son n’est pas en reste. Le doublage Japonais est impeccable, et les différentes musiques proposées nous plongent complètement dans le dynamisme du titre. Les sons lors des combats sont du même acabit, en résumé l’ensemble est de haut niveau.

Du coup, on n’a pas grand-chose à redire de -Revelator-, si ce n’est qu’il ne se démarque pas franchement de son prédécesseur. Les possesseurs de -Sign- y trouveront les nouveaux personnages, les ajustements de gameplay, les graphismes un poil améliorés, et la suite de l’histoire. Peut-être un peu léger, dans la mesure où le prix est celui d’un nouveau titre, mais les amateurs peuvent difficilement passer à côté. Quant aux nouveaux venus, si vous chercher un jeu de combat 2D dynamique, beau, intuitif, et proposant un mode online décent, Guilty Gear Xrd -Revelator- est la bonne réponse.