Test Fairy Fencer F : Advent Dark Force

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PS4

Fairy Fencer F : Advent Dark Force est une sorte d’upgrade de Fairy Fencer, sortie il y a deux ans sur Playstation 3 et PC. Le jeu en reprend la quasi intégralité, tout en offrant quelques ajustements de fond et cosmétiques. Ce J-RPG vous invitera donc à revivre cette quête où se mêlent démons et déesses, féés, épées et pseudo-aventuriers.

Cette édition est prévue en Europe pour le 28 Juillet, soit prêt de 8 mois après la sortie Japonaise. Un délai plutôt long lorsque l’on constate que c’est le temps qu’il a fallu pour traduire les textes du jeu en anglais, seul langue disponible dans le titre.


Rien de mieux à faire

Fairy Fencer raconte l’aventure d’un gars dont les activités principales sont de roupiller à longueur de journée, et de se remplir la panse. C’est justement en voulant accomplir cette dernière activité par un vol à l’étalage qu’il se retrouvera derrière les barreaux. Et un hasard en entraînant un autre, il finit par faire la rencontre qui va lui permettre de s’échapper, de brandir une épée jusque-là impossible à sortir de terre par le commun des mortels, et faire un pacte avec une fée pour sauver le monde. Tout cela en cinq minutes. Et s’il n’a rien d’un aventurier modèle, c’est pourtant ce champion de l'enchaînement des coïncidences que l’on devra guider pour venir à bout du titre.

L’histoire est racontée par des séquences statiques, façon novels, avec du texte, beaucoup de texte. C’est parfois un peu barbant, l’absence de dynamisme n’aidant pas, mais on se forcera plus ou moins à lire pour rentrer dans cette histoire, bien qu’elle ne soit pas tellement compliquée. La petite fée qui nous accompagne nous apprend donc qu’il y bien des siècles, un démon et une déesse s’affrontaient, déclenchant des ravages incommensurables sur notre belle planète. A force de s’envoyer des épées, nommée Furies, ils ont fini par s’affaiblir l’un et l’autre jusqu’à se retrouver emprisonnés et figés pour la quasi éternité. Mais quelques Furies ont fini éparpillées sur terre, et ceux qui réussissent à s’en emparer se retrouvent avec une arme puissante et habitée par une fée aux pouvoirs divers. Ils deviennent alors des Fencers. Mais le but suprême reste de libérer la déesse en lui ôtant les Furies plantées dans son corps. Certains d’entre eux s’y attelleront, tandis que d’autres tenterons de ranimer le démon. C’est cette même quête qui s’offre à nous, avec comme nouveauté dans cette nouvelle version la possibilité de choisir entre l’un ou l’autre, voir un peu des deux, chaque option menant à une fin différente, et a quelques variantes dans le jeu.

Plusieurs difficultés se présenteront devant nous au cours de notre quête : il faut chercher ces Furies partout, alors que le monde est assez curieusement infesté de monstres en tout genre. Ensuite, les autres Fencers se mettront en travers de notre route, parfois pour nous rejoindre, parfois pour nous découper en rondelles. Enfin notre personnage n’est vraisemblablement pas motivé par son nouveau destin, ce qui nous conduira à quelques divagations.

Gameplay qui tient la route

Fairy Fencer est un J-RPG des plus classiques : on y retrouve une carte du monde permettant de choisir notre lieu de destination, des phases d’exploration dans ces dits lieux, et des combats avec des monstres errants qui finissent par réapparaître au bout d’un certain temps. Bien sûr, de véritables ennemis, ceux utiles à l’histoire, nous attendent au bout du chemin. Notre héros se bat seul au départ, mais il sera très vite rejoins part des compagnons de route, lui permettant de composer une équipe pouvant atteindre 6 personnages. Chacun d’eux possède son arme, sa spécialité, ses caractéristiques, et sa fée. En accumulant de l’expérience, on pourra faire évoluer ces personnages, mais il est également possible de les rendre plus puissant par l’équipement, et surtout en faisant appel aux fées coincées dans les Furies que l’on trouvera sur notre chemin. Ces fées nous permettent alors d’améliorer certaines caractéristiques du personnage.

Les fées ont également une capacité de façonnage du monde. Entendez par là qu’en les associant à certains lieux de la carte du monde, elles permettent parfois d’y donner accès, ou de nous octroyer un boost de performance lorsqu’on s’y trouve.

Lorsque l’on se déplace dans un lieu, on peut croiser la route de monstres divers. Plusieurs possibilités s’offrent à nous : l’attaquer, ou l’éviter, en essayant de ne pas se faire repérer, et en manœuvrant le dash du personnage. Pour l’attaque, si l’on prend son ennemi par surprise, on aura un avantage lors du combat, puisqu’on sera le premier à attaquer.

Les combats sont sous forme de tour par tour, et l’ordre de passage est connu et affiché à l’écran. Lorsque notre tour se présente, notre personnage peut se déplacer, alors que les ennemis sont figés. La zone de déplacement possible est de taille variable, et ne permet pas toujours de se rapprocher suffisamment de son ennemi. Si l’on souhaite attaquer, il faut se placer du côté sensible de la bête pour faire le maximum de dégâts. Si l’on utilise un sort ou une technique, le placement doit se faire selon la position des différents ennemis pour maximiser l’efficacité de l’attaque. On peut également se mettre à l’écart ou fuir. Une fois l’attaque faite, c’est à notre tour d’être figé, et aux ennemis de tenter leur chance. Nos combattants accumulent une sorte d’énergie au cours du combat. Lorsque la réserve est pleine, on peut fusionner avec notre Furie, pour se transformer en une sorte de combattant ultime, avec une belle armure à la clé, et décupler notre puissance d’attaque.

Le gameplay est très simple à assimiler, d’autant plus que notre charmante fée de compagnie nous interpelle sans cesse avec des tutoriaux qui ont le mérite d’être complets.


Graphismes améliorés ?

L’un des axes d’amélioration de cette version Playstation 4 est l’aspect graphique, assez sommaire sur la précédente génération. Ici, pas de gros changement. Le jeu est très très loin de solliciter les capacités de la console. Certes, le studio ne possède peut être pas le budget adéquate, mais le jeu est vendu à prix fort. On retrouve donc des lieux aussi vastes que vides, une modélisation des personnages tout juste correcte, et une animation plutôt sobre dans l’ensemble.

L’équipe de développement est composée de créateurs ayant participé au développement d’Hyperdimension Neptunia, Fairy Fencer en hérite pas mal de traits, en plus du système de combat. On note également la participation de Yoshitaka Amano, qui a travaillé sur les Final Fantasy, et Nobuo Uematsu, de même, pour la composition musicale. Cette dernière n’est pourtant pas extraordinaire, difficile d’y retrouver sa patte. Rien de dramatique, l’accompagnement des séquences d’exploration et de combats se fait sans douleur, mais rien de mémorable non plus. Les doublages Japonais sont de bonne qualité, dommage qu’aucune véritable séquence animé ne permet d’en profiter pleinement.

Au final cette réédition de Fairy Fencer F sur Playstation 4 ne se démarque pas franchement de sa précédente version. L’ajout de deux tronçons de scénario en plus, la possibilité d’obtenir trois fins différentes, de monter un groupe de 6 personnages, et les quelques améliorations graphiques sont les bienvenus, mais les possesseurs du précédent volet y retrouveront une grande partie des éléments.  Globalement, nous avons affaire à un J-RPG classique, qui offre plusieurs dizaines d’heures de jeu, qui possède une histoire intéressante, des personnages au charisme allant de l’attachant au douteux, et un gameplay basique mais efficace et dynamique. Certainement pas le jeu de l’année, mais une option intéressante dans la mesure où les jeux du genre ne sont pas non plus légion.

Notre verdict

On aime

  • Gameplay simple et efficace
  • Des personnages aux caractéristiques différentes peuvent composer l'équipe
  • Trois fins possibles

On n'aime pas

  • Les évolutions restent mesurées par rapport à l'édition précédente
  • Graphiquement très limité
  • Entièrement en anglais

Fairy Fencer : Advent Dark Force reprend les ficelles de son prédécesseur et s’inscrit dans la lignée de Hyperdimension. Ce J-RPG classique, qui offre son lot de personnages, son histoire intéressante et niaise à la fois, et ses combats au tour par tour dynamiques, plaira certainement aux amateurs du genre, même s’il pêche par une profondeur de jeu un poil limitée, et des graphismes très loin de faire chauffer notre console de salon.

Note finale : 5 / 10
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