Test The Incredible Adventures of Van Helsing

Publié le par
PS4

Bien connu des lecteurs du roman « Dracula » de Bram Stoker, le personnage de Van Helsing s’est aussi fait remarquer dans un film éponyme de sinistre mémoire avec Hugh Jackman dans le rôle-titre et plus récemment dans une série télévisée féminisée. Pour sa nouvelle incursion dans le jeu vidéo, c’est le fils du chasseur de vampires qui revêt le chapeau de l'exécuteur. Cette pirouette scénaristique ne prête pas à conséquence puisque le fiston est aussi habile de ses mains que le patriarche, mais permet sans doute aux auteurs de s'affranchir de la littérature originale.

Van Helsing, père et fils

Si le titre du jeu vous dit quelque chose c'est tout à fait normal puisque le hack'n'slash du studio Neocore Games est sorti depuis pratiquement quatre années sur PC. La série compte désormais trois volets, dont les deux premiers sont déjà disponibles sur Xbox One. Il était temps que l'homme au chapeau large s'intéresse à la console de Sony, machine qui a l'honneur d'accueillir la version la plus aboutie, logiquement sous-titrée Extended Edition. Cette mouture définitive comporte ainsi l'ensemble des contenus additionnels - préalablement vendus séparément - et diverses améliorations comme une prise en charge de la PlayStation Vita pour le remote play (en 60 images par seconde), une prise en main repensée pour la Dual Shock 4 et son pavé tactile, une résolution 4K native sur PS4 Pro ainsi que des sous-titres français. Pour ce qui est des DLC, le soft laisse désormais le choix entre trois classes dès le début de l'aventure : le Chasseur équilibré alternant entre armes blanches, armes à feu et sorts occultes, le Thaumaturge adepte de la magie offensive et de la manipulation et enfin le Mécarcaniste défenseur de la technologie avec son canon à particules et ses gadgets. Trois styles de jeu différents à tester sur sa première partie puis dans le mode Scénario accessible au-delà du niveau 30 et le mode Histoire sans fin pour ceux qui veulent en découdre jusqu'à plus soif.

L'histoire du jeune Van Helsing est calquée sur celle de son vieux, le gaillard reprenant l'entreprise familiale de découpage de créatures monstrueuses par vocation. Cette chasse le trimbale jusqu'au fin fond de l'Europe de l'Est, la Borgovie et ses alentours étant envahis par des vilains. Il devra y accomplir des dizaines de quêtes primaires et secondaires, rendre service aux locaux et déjouer les plans machiavéliques d'un savant fou qui se sert des monstres comme sujets d'expériences dans le but d'en faire des armes contre les humains. Heureusement pour notre héros il ne sera pas seul pour faire face à la menace, puisqu’il sera en permanence accompagné de Lady Katarina ou de joueurs humains (jusqu'à trois) lors des parties en multijoueurs en ligne. En plus d'avoir une répartie souvent pleine d'humour, la demoiselle est fort pratique puisqu'elle s'avère être...un fantôme. Immortelle sur le papier, elle mène des attaques à vos côtés et peut ramasser des objets si on lui en donne l'ordre (des préférences à régler dans le menu dédié). Elle peut néanmoins succomber sous les coups ennemis et être mise temporairement hors-jeu, ce qui limite son usage.


Malgré la présence de quatre modes de difficulté progressifs le mode normal est déjà plus dur que la moyenne du genre à cause d'un bestiaire (très varié d'ailleurs) qui fond sur nous par grappes de douze tous les dix mètres, au risque de peser sur la visibilité. Impossible de mettre un pied devant l'autre sans tomber sur une armée de loup-garou, de harpies ou de gobelins au point que ça en devient limite usant quand on veut juste explorer une cachette ou aller fouiller ce cadavre qu'on voit à quelques pas. S'ensuit une violente empoignade, à distance ou au corps-à-corps, avec des gerbes de sang, des bouts de viande et des décharges électriques. Les affrontements sont massifs, jouissifs, très réguliers mais tellement déséquilibrés par moment qu'on trépasse en quelques secondes. Le système de résurrection (à moins d'opter pour une mort permanente dès le début) est suffisamment tolérant pour éviter de trop s'énerver et on peut, selon les pièces d'or que l'on souhaite sacrifier, réapparaître au même endroit, au dernier checkpoint ou au cœur de la cité (ce choix est gratuit). La partie urbaine sert comme d'habitude à croiser des marchands, des artisans, des forgerons qui seront ravis de faire leur beurre sur notre dos. On peut également récupérer des quêtes supplémentaires et bricoler des sorts ou des armes spéciales en se penchant davantage sur l'alchimie ou le système d'essences.

What Helsing ?

A l'instar de n'importe quel Diablo-like, Van Helsing prend de l'expérience quand il terrasse un opposant, fait les poches des cadavres pour y récupérer des équipements et vide les coffres de leur or et autres objets précieux. Dans les menus cela se traduit par un onglet compétences où distribuer des points pour booster son corps, sa dextérité, sa volonté et sa chance, un onglet inventaire (limité en poids) où changer ses armes et armures (cape, gants, bottes, bagues...), un onglet aptitudes regroupant vos talents passifs et un journal de quête qui récapitule notre parcours présent et à venir. Katarina a beau être autonome dans le gameplay, c'est à vous qu'incombe la tâche de gérer son inventaire et ses points de compétence. Comme si on avait un gosse à qui on fait le cartable, on passe un certain temps à lui sélectionner des équipements de second choix (mieux vaut garder le meilleur pour Van) et à lui améliorer ses stats et compétences. Elle a beau servir de coffre ambulant à qui refiler des items destinés à la revente une fois de retour en ville, devoir s'occuper de la paperasse d'un personnage de soutien est parfois pénible. Même optimisée, la prise en main à la DualShock 4 n'égale pas celle d'un PC et la navigation dans les menus et sous-menus à l'aide des gâchettes et du stick droit peut paraître laborieuse au début et même à la longue. In-game les choses sont différentes puisque les boutons, les raccourcis et leurs actions associées sont visibles à l'écran. Il faut juste apprendre à reconnaître les icônes pour ne pas se planter dans le feu de l'action.

Nous en parlions au début du test, le jeu a déjà quatre ans et le poids de son âge commence à se faire sentir sur certaines textures. Quelques effets ont été remasterisés pour sa sortie sur PS4 (ombres et lumières), la direction artistique gothico-steampunk colle parfaitement aux propos du titre et l'ensemble est plutôt joli bien que trop statique à notre goût. Pas une brindille qui bouge dans une forêt alors que la cape du héros vole au vent, ça fait tâche. Si vous êtes l'heureux possesseur d'une PS4 Pro vous aurez le choix entre trois qualités visuelles selon que vous souhaitiez privilégier la performance (1080p), la qualité (4K) ou l'équilibre (1620p). Dans les trois cas vous êtes assurés de passer un bon et long moment devant des décors variés : l'aventure promet une bonne quinzaine d'heures pour en faire le tour sans rusher. A 19,99€ et même 17,99€ pour les membres du PlayStation Plus à son lancement, l'affaire est plutôt bonne. Dommage qu'elle ne propose pas de coopération en local pour y jouer tranquillement sur un canapé, et que seul le premier opus soit porté alors qu'une compilation regroupant la trilogie complète aurait été encore mieux accueillie. Tant pis, il faudra être encore patients et repasser à la caisse deux autres fois, en espérant ne pas devoir attendre quatre ans entre chaque volet.

Notre verdict

On aime

  • Version définitive avec DLC et améliorations
  • Une bonne durée de vie
  • Un défouloir corsé
  • De la coop jusqu’à quatre en ligne

On n'aime pas

  • Pas de coopération locale
  • Un lynchage parfois abusé
  • Devoir gérer l’inventaire de Katarina
  • Quelques rares ralentissements
  • Où sont les suites ?

Si vous êtes en manque de hack'n'slash sur PlayStation 4, The Incredible Adventures of Van Helsing saura aisément combler votre envie de carnage pas prise de tête pour un sou. Beau, long et suffisamment corsé pour apporter du challenge même en mode normal, le jeu de Neocore Games apparaît ici en version définitive pour faire oublier son retard de presque quatre ans. Deux classes supplémentaires sont directement incluses, des améliorations visuelles et un affichage 4K soignent la rétine tandis que les sous-titres français complètent des doublages anglais de qualité. Pensé pour être partagé, le soft s'ouvre jusqu'à quatre chasseurs de monstres en ligne mais oublie malheureusement la coopération locale pourtant très appréciée dans le genre. Peut-être dans les suites, d'ores et déjà annoncées par le studio sur PS4.

Note finale : 7.5 / 10
Les commentaires

Aucun commentaire pour le moment. Soyez le premier à donner votre avis !

Jeux concernés

Publicité